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Ivan Collendavelloo: «Lorsqu’on tue un humain, en langage normal, c’est un homicide.»
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Ivan Collendavelloo: «Lorsqu’on tue un humain, en langage normal, c’est un homicide.»
La PNQ de Xavier Duval au ministre de la Santé concernait l’hécatombe des patients dialysés en quarantaine. Que retenez-nous de cette PNQ et de la réponse du ministre ?
Le leader de l’opposition a restreint sa question à un seul élément : les circonstances de la mort des dix patients dialysés. Je constate avec chagrin que depuis, nous sommes passés à 11. Il a demandé une enquête indépendante. Face à cela, la réponse du ministre de la Santé a été limpide. Il a répondu qu’il n’y a pas lieu de mettre une enquête indépendante car il y a une instance qui se focalise sur les négligences médicales. Elle est présidée par Raj Nuckcheddy, un avocat hautement respecté. Sur le comité, il y a aussi trois médecins à la retraite. Des gens avec une grande expérience.
Le leader de l’opposition évite soigneusement de mettre en doute le système de dialyse à l’hôpital de Souillac. Pourquoi ?
Je ne comprends pas. Il a fallu que le député Juman intervienne pour que les problèmes soient mentionnés. Il a fait le point, contrairement au leader de l’opposition. Il ne met pas en cause ceux qui manient le système, il ne veut qu’une enquête. Il y a aussi une deuxième possibilité. Après une enquête de police, le dossier est remis au DPP. C’est à sa discrétion de demander une enquête judiciaire présidée par le magistrat de Souillac. Pourquoi veut-on noyer tout cela avec une troisième enquête ?
Personne n’a émis l’idée d’une enquête judiciaire jusqu’à présent. Est-ce votre souhait ?
Ce n’est pas un souhait, C’est ce que prévoit la loi lorsqu’il y a mort d’homme dans des circonstances troubles. Le DPP voudra sans doute un éclairage judiciaire comme dans l’affaire Kistnen. Là, il y a une possibilité d’établir la négligence médicale et j’irai même plus loin, l’homicide de ces personnes.
Vous parlez d’homicide. Vous réalisez la portée de ce mot ?
Lorsqu’on tue un humain, en langage normal, c’est un homicide. Ces gens-là ne sont pas morts comme ça. C’est un carnage. Je rappelle qu’au début, il y avait une tentative de mettre cela sur le dos du Covid-19. Puis, on s’est éloigné de cette explication pour faire oublier le service de dialyse. Est-ce qu’il ne faudra pas comprendre quel est le rôle de la dialyse ou du défaut de dialyse. Si je crois tout ce que j’ai entendu sur la façon dont le service de néphrologie a agi, pour moi, il y a eu «culpable homicide».
Vous dites qu’on met tout sur le Covid-19, mais des 11 patients, neuf étaient positifs.
Attention. Neuf d’entre eux sont devenus positifs alors qu’ils étaient pris en charge par le service. Ils étaient en quarantaine. Il faut éclaircir tout ça.
Vous avez un discours qui est de nature à embarrasser le gouvernement. Vous l’assumez ?
Ce n’est pas un discours de nature à embarrasser le gouvernement ! Je viens juste dire l’état des choses. Comment la faute du service de néphrologie peut-elle embarrasser le gouvernement. Puis, ce n’est pas embarrassant de venir dire les quatre vérités.
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