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Fièvre aphteuse: les éleveurs rodriguais dans l’attente

23 avril 2021, 13:00

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Fièvre aphteuse: les éleveurs rodriguais dans l’attente

Ils craignent pour leur avenir. Des éleveurs de Rodrigues vivent dans l’angoisse. Ne pouvant plus exporter d’animaux en raison de l’embargo imposé par le ministère de l’Agro-industrie après la confirmation que la maladie de la fièvre aphteuse sévit à Rodrigues, beaucoup d’entre eux entament une période de vaches maigres. Ils ne comptaient que sur l’exportation comme source de revenus.

Depuis que Port-Louis n’autorise plus l’entrée à Maurice d’animaux en provenance de Rodrigues, les éleveurs de l’île ont réclamé une compensation financière. Mais rien de concret ne leur a été annoncé, disent-ils. Jurgenson Carpenen, éleveur dans le nord de l’île, aurait tant aimé avoir un soutien financier. «Nous ne savons pas si nous aurons une aide prochainement. Quelques-uns en ont parlé, mais il n’y a rien de concret encore. Nous patientons», déclare cet éleveur.

Nous apprenons, d’ailleurs, que des éleveurs songent à une manifestation dans les rues de Port-Mauthurin prochainement si le gouvernement régional de Rodrigues ne leur donne pas la garantie qu’ils seront compensés. Comme un malheur ne vient jamais seul, le service vétérinaire de la commission de l’Agriculture doit abattre une centaine d’animaux contaminés. Cet exercice met davantage les éleveurs dans une situation d’angoisse. Beaucoup d’entre eux n’ont pas encore surmonté la catastrophe de 2016 quand la fièvre aphteuse avait tué 2 118 animaux alors que les soldats de la Special Mobile Force avaient été sollicités pour abattre 3 200 bêtes dans l’île.

Jurgenson Carpensen s’en souvient encore. «J’avais perdu 35 bœufs et 75 moutons. On m’avait compensé pour ces pertes, mais ce n’était pas suffisant. Je n’ai pas pu refaire mon cheptel même si cinq années se sont écoulées», dit-il. Désormais, il n’a que quatre bœufs et une centaine de moutons qui étaient sur le point d’être embarqués pour Maurice.

Nous avons essayé, en vain, d’avoir le commissaire de l’Agriculture, Richard Payendee. Cependant, sa commission avec l’aide du ministère de l’Agro-industrie a commandé 250 000 vaccins. Le gouvernement central a aussi sollicité l’aide de la Commission de l’océan Indien. À Rodrigues, il est interdit de laisser les animaux en liberté.

Par ailleurs, un ancien fonctionnaire affirme que cette vague de fièvre aphteuse ne serait pas arrivée si les recommandations faites dans le rapport du fact-finding committee institué après la contamination de 2016 avaient été respectées. Auparavant, dit-il, il y a eu pratiquement les mêmes recommandations dans d’autres rapports. «Il fallait couler du béton sur les fosses communes où les animaux morts par contamination ont été enterrés. Il fallait aussi clôturer le terrain pour empêcher que d’autres animaux s’y aventurent.»

 

Maurice : Pas de pénurie pour la fête EID

<p>Il n&rsquo;y aura pas de pénurie de viande fraîche ou de bétail pour la fête d&rsquo;Eid et pour les prochains mois. Le ministère de l&rsquo;Agro-industrie, selon nos renseignements, a déjà accordé un permis à <em>Socovia Ltée</em> et à <em>Neel Agro Ltd</em> pour l&rsquo;importation de bœufs d&rsquo;Afrique du Sud. Yousouf Jeeva, le directeur de <em>Neel Agro Ltd</em>, affirme que 520 bœufs sont attendus cette semaine alors que d&rsquo;autres sont déjà dans le pays<em>. &laquo;D&rsquo;ici fin mai ou début juin, il y a une cargaison de d&rsquo;agneau arrivera. Ce sont tous des animaux en bonne santé certifiés par les autorités sud-africaines&raquo;</em>, explique le directeur de <em>Neel Agro Ltd.</em></p>