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Mauritius Dental Association: «Les mécaniciens dentaires en profitent»
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Mauritius Dental Association: «Les mécaniciens dentaires en profitent»
La Mauritius Dental Association (MDA) n’est pas allée de main morte suite aux allégations d’attouchements sexuels faites par une jeune femme de 20 ans à l’encontre d’un prothésiste dentaire, le mercredi 21 avril. L’association attire l’attention sur des charlatans prothésistes, aussi connus comme des mécaniciens dentistes, ou des "quacks" qui «font partie du monde informel obscure, ni vu, ni connu de la police ou de la Mauritius Revenue Authority.»
En effet, la MDA souligne que légalement, un prothésiste dentaire dûment enregistré, n’a pas le droit de travailler dans la bouche d’un patient. Cela, même pour la confection de prothèses diverses. «Il doit travailler avec les informations digitales pour les enregistrements dentaires ou physiques comme des modèles coulés en plâtre que le chirurgien-dentiste lui aurait fait parvenir. Il n’a donc pas le droit de voir le patient et de prendre des empreintes en bouche, fixer ou équilibrer une prothèse. Et loin de là, à procurer des soins dentaires qui sont strictement réservés au chirurgien-dentiste» précise l’association. On ajoute, dans la foulée, que si le prothésiste dentaire en question n’a aucun permis valable et qu’il voit des patients et travaille dans leur bouche, une enquête policière s’impose.
La MDA déplore que des quacks se proclament vrais professionnels de la santé bucco-dentaire auprès de leurs patients qui seraient, malheureusement, très souvent naïfs et consentants. «Ces charlatans prétendent être dûment enregistrés comme prothésistes dentaires. Certains vont même plus loin en se faisant passer pour des dentistes. Depuis la fermeture obligée des cabinets dentaires du privé, ils se sont substitués aux vrais chirurgiens-dentistes, vu la demande élevée pour les urgences», fait-on ressortir.
Cela dit, souligne la MDA, le charlatanisme dans la profession ne date pas d’hier. «Dans le passé, le Conseil de l’ordre des dentistes avait officiellement pris note de ces agissements et ces irrégularités. Celui-ci a voulu mettre de l’ordre, en vain. Il faut une plainte formelle à la police ou au Conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes avec des preuves à l’appui. La plainte doit être dûment signée par le patient lésé et abusé. Sauf que cela ne risque pas de se concrétiser car le patient va voir ces dentistes-prothésistes «braconniers» en toute connaissance de cause. Il semblerait qu’ils seraient bernés par le coût bien inférieur de leurs soins ou de leurs prothèses dentaires. Le consentement du patient et le fait qu’il n’y ait pas de plainte officielle avec preuves en seraient les failles», estime-t-on.
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