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Inde: un étudiant mauricien au cœur de la tragédie sanitaire témoigne
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Inde: un étudiant mauricien au cœur de la tragédie sanitaire témoigne
Des scènes dévastatrices tout droit sorties d’un film d'horreur. C'est ce qui défile à longueur de journée sur les sites d'informations et les réseaux sociaux. Entre cris, pleurs et toute cette détresse, J.A, un étudiant mauricien en Sound Engineering à Trivandrum, au Kerala, État du sud de l’Inde, tente tant bien que mal de positiver face à la crise sanitaire dans cette ville. «Avec la deuxième vague du Covid-19, les risques d’attraper ce virus sont réels. D’où l'importance des gestes barrières entre autres précautions à appliquer impérativement. Mais en même temps, on doit se rendre compte que si on veut poursuivre des études en Inde, il faut vivre avec ce virus».
Par ailleurs, selon l’étudiant, le gouvernement du Kerala, l’État où le taux d’alphabétisation est le plus élevé en Inde, se lancera cette semaine dans une campagne de vaccination tous azimuts ciblant la population âgée de plus de 18 ans. Évidemment, qu'il s’y prêtera pour mieux affronter la crise sanitaire.
Cette deuxième vague est venue bouleverser son calendrier de travail. Parti pour la Grande Péninsule en 2019, J.A est retourné à Maurice pour des vacances en février 2020 mais il a été contraint de rester une année entière à cause du Covid-19, s'adonnant entre-temps à des cours en ligne. C'est en janvier de cette année qu'il a pu enfin regagner l’Inde.
«Pour mes études en ingénierie du son, il y a une composante pratique qui nécessite une présence physique en studio. Ce qui explique que j’ai dû retourner à Kerala malgré les conseils des uns et des autres me décourageant à en faire autant car même si à Maurice, on était Covid-Safe à l’époque, en Inde, les choses se compliquaient chaque jour ».
En outre, avec la recrudescence de cas, le gouvernement de Kerala a décidé cette semaine d’imposer un confinement partiel avec des déplacements limités de la population durant le week-end.
Les portes de l'académie où étudie notre compatriote sont fermées pour deux semaines depuis jeudi afin de briser toute chaîne de contamination. Bien évidemment, c’est loin d’être la vie rêvée d’un étudiant. Mais J.A se rassure que c’est une expérience de vie qui durcit le moral face à l’adversité. «On est toujours angoissé au cas où on tombe malade quand on est seul loin de la famille et avec l’outil whatsapp comme seul moyen de communication».
D’ajouter que vu qu’il ne vit pas sur le campus universitaire mais dans un appartement, il doit commander ses repas en ligne. «Heureusement que les paiements mobiles sont très développés en Inde pour un ensemble de services. C’est le cas pour la livraison de repas à domicile, un service auquel je me suis abonné depuis mon arrivée. Avec le couvre-feu et la fermeture des restaurants, cela ne m’a pas tellement affecté. Toutefois, le fait de se retrouver confiné pendant de longs mois, cela devient à la longue moralement insupportable», concède-t-il.
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