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Crime à Grand-Gaube: les enfants du couple confiés aux proches du défunt

29 avril 2021, 17:00

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Crime à Grand-Gaube: les enfants du couple confiés aux proches du défunt

Actuellement en observation dans un hôpital suivant le protocole du ministère de l’Égalité de genre et du Bien-être de la famille, les deux filles du couple Ropa, âgées de 9 et 2 ans, seront provisoirement confiées aux proches de leur père. Ce, jusqu’à la libération conditionnelle d’Anita Michelle Nguefack Espe Ropa, leur mère. C’est ce qu’indique une source de la Child Development Unit.

Se plaignant de douleurs après sa comparution sous une charge provisoire de meurtre en cour de Pamplemousses, mardi, la mère a été admise en observation à l’hôpital SSRN, Pamplemousses.La Polonaise d’origine camerounaise de 36 ans a donné sa version des faits hier, en présence de son homme de loi, Me Zakir Mohamed. Reconduite en détention après son interrogatoire, elle a été de nouveau entendue hier et l’interrogatoire a pris fin. L’exercice de reconstitution des faits a eu lieu ce matin.

Lors de son audition préliminaire, le jour du drame, Anita Michelle Nguefack Espe Ropa a déclaré qu’elle était victime de violences conjugales et d’abus depuis des années de la part de son époux. Des propos confirmés par les proches du défunt. Et le pire est arrivé mardi aux petites heures.

Dans sa déposition, la jeune femme a expliqué que son époux, Rafal Tomasz Ropa, 49 ans, qui avait pris l’habitude de prendre des pilules après avoir bu du vin, était dans un état second lorsqu’il est venu frapper à sa porte pour avoir des relations sexuelles avec elle. Face à son refus, l’homme l’aurait menacée avec un tournevis avant de la frapper. Elle se serait débattue et l’aurait poussé une première fois. «Il est tombé dans les escaliers et sa tête s’est cognée contre la fenêtre. Lorsqu’il a vu qu’il saignait, il est devenu encore plus violent. Il a attrapé mes mains, menaçant de me tuer. Pour me défendre, je l’ai à nouveau poussé. Il a atterri sur le palier et il est resté immobile.»

C’est la nounou des filles qui a alerté la police et les services d’urgence après avoir entendu les cris de la suspecte. Cette habitante du Nord, âgée d’une quarantaine d’années, se trouvait dans la chambre des filles le jour du drame.

À l’arrivée des policiers, Anita Michelle Nguefack Espe Ropa était à genoux à côté du corps ensanglanté et nu de son époux. Elle était inconsolable. Elle est passée aux aveux lors de son interrogatoire et a invoqué la légitime défense. L’autopsie a attribué le décès du Polonais à une fracture du crâne.