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Confinement: un syndicat de l’industrie musicale à l’horizon
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Confinement: un syndicat de l’industrie musicale à l’horizon
Ce n’est pas la première fois qu’un syndicat des acteurs culturels est évoqué. Cette fois, le projet nous vient de Stephan Rezannah, connu pour son label Jorez Box et divers projets dont MOMIX, premier marché de musique mauricien. Il dit avoir à cœur de mettre en place un syndicat des acteurs œuvrant essentiellement dans le domaine musical pour faire avancer cette industrie. «Le confinement me donne l’opportunité de réfléchir et de faire des recherches autour des autres syndicats musicaux à travers le monde. Il est important de savoir comment ils fonctionnent pour pouvoir adapter certains aspects au contexte mauricien», explique Stephan Rezannah. C’est ainsi que l’idée du Moris Music Syndicate est née.
Ceci comprend cinq axes, à savoir ceux travaillant dans le circuit hôtelier, les auteurs-compositeurs-interprètes, éditeurs et arrangeurs, les prestataires techniques, les écoles de musique et les lieux de diffusion et enfin ceux qui font de la musique à temps partiel, les freelancers et ceux qui œuvrent dans l’industrie musicale mais qui ne se classent pas dans les quatre autres catégories. Sa motivation : rien n’est fait pour la culture depuis l’année dernière. «Pour le Budget de l’année dernière, le ministre des Arts et du Patrimoine culturel avait annoncé plusieurs projets. Après un an où en sont-ils ? Où sont les concerts virtuels promis ? Au final ce ne sont que des effets d’annonces.»
Stephan Rezannah constate également qu’outre l’absence de volonté politique pour faire avancer les choses, il «y a un manque certain de connaissances au sein du ministère». Pour faire les choses différemment cette fois, et ne pas se contenter «d’envoyer des revendications au ministère et pour qu’ensuite rien ne se passe», Moris Music Syndicate compte bien s’impliquer et mettre les méthodologies en place. «L’année dernière nous avions expliqué au ministre que c’était important de faire un recensement national des acteurs impliqués dans l’industrie musicale. Si le projet paraissait l’intéresser, nous attendons toujours que ses techniciens prennent contact avec nous.»
Las d’attendre, il compte prendre le taureau par les cornes et effectuer ce recensement à travers Moris Music Syndicate. «Nous comprenons que le ministère ne dispose pas de la méthodologie pour faire un tel projet, cependant nous pensons qu’ensemble avec les acteurs culturels nous pouvons le faire», indique Stephan Rezannah. Toutefois dans cette démarche et les autres qui s’ensuivront, il demandera au ministère de les soutenir financièrement.
Et qu’adviendra-t-il si l’aide attendue ne venait pas ? «Nous continuerons notre action et nous nous tournerons vers le privé ou vers l’aide étrangère. Il n’est plus temps d’attendre, nous avons compris que nous devons nous mettre debout et passer à l’action.» Pour l’instant, Stephan Rezannah a déjà pris contact avec plusieurs artistes et professionnels de la musique «et le retour est positif» assure-t-il. Il a également contacté diverses formations syndicales à l’étranger pour qu’une fois Moris Music Syndicate enregistré, il puisse s’y affilier. Un projet qui promet, mais le chemin est encore long.
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