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Arrêté pour relations sexuelles avec mineure, Samuel Sagor parle d’un coup monté
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Arrêté pour relations sexuelles avec mineure, Samuel Sagor parle d’un coup monté
Un «team building» dans un campement en novembre 2019 s’est terminé par des abus sur mineurs. C’est l’accusation qui pèse sur un entraîneur d’athlétisme qui a été dénoncé par sa présumée victime, une jeune athlète.
Samuel Sagor, 34 ans, un entraîneur d’athlétisme et ancien mannequin, a été arrêté jeudi dernier par la Brigade des mineurs de Rose-Hill, pour relations avec mineur. Il a passé une semaine en détention avant d’être libéré jeudi après avoir fourni une caution et une reconnaissance de dette. Ce jeune homme, un habitant de Curepipe, se dit victime d’un coup monté.
Les faits auraient eu lieu dans un campement à Flic-en-Flac, en novembre 2019. La présumée victime, une adolescente de 17 ans, aurait gardé ce lourd secret pendant une année avant de tout déballer en juin 2020 au poste de police de Flic-en-Flac. Aujourd’hui adulte, sous le couvert de l’anonymat, elle raconte le cauchemar qu’elle aurait vécu entre les mains de celui qui était son entraîneur d’athlétisme. Ce dernier avait organisé une sortie et n’avait pas alerté la fédération d’athlétisme. Il avait d’ailleurs été suspendu par la fédération en décembre 2019 après que la Brigade des mineurs a été alertée.
«Cela faisait cinq ans que je faisais de l’athlétisme et Samuel Sagor, avec un autre entraîneur, me suivait. En novembre 2019, Samuel Sagor avait organisé un team building. Il nous avait demandé de ne rien dire à nos parents et c’était prévu pour le 22 au 24 novembre dans un campement à Flic-en-Flac. Depuis quelque temps, j’avais constaté que Samuel Sagorme harcelait et j’avais parlé de cela à mes amis. J’étais un peu réticente à y aller, mais finalement, sur l’insistance de mes amis, j’ai accepté», raconte la jeune fille.
Ce vendredi 22 novembre, elle s’en souvient comme si c’était hier. Ses huit amis se donnent rendez-vous et se rendent dans ce village côtier . «Samuel est venu nous rejoindre pour laisser les clés du campement et il nous a dit qu’il se rendait au guichet pour retirer de l’argent afin de payer le propriétaire», se souvient-elle. «Nous étions huit, cinq filles et trois garçons, nous avons commencé à mettre de la musique. Au bout d’un moment Samuel a téléphoné et nous a demandé de venir à la plage et nous sommes rentrés dans la nuit. J’ai commencé à préparer le dîner lorsque Samuel est parti avec une amie. Lorsqu’ils sont revenus, j’ai remarqué que le comportement de ma copine était différent et je lui ai posé des questions. Samuel s’est énervé et il s’est mis à me frapper, personne n’est intervenu, car ils connaissaient son caractère», relate la jeune fille.
L’adolescente raconte qu’elle était sous le choc et ne pouvait bouger. Samuel Sagor se serait mis à la violenter. Accompagnée d’une adolescente de 14 ans, elle s’est rendue dans une chambre pour dormir. «Samuel Sagor est arrivé et a demandé à la fille de partir. Elle lui a obéi. C’est là qu’il a abusé de moi. Il l’a fait à plusieurs reprises durant cette nuit. Je ne pouvais rien contre lui. Je n’ai pas osé crier.» Elle avance avoir gardé ce secret pour elle, par peur de la réaction de ses parents et aussi parce que le suspect la menaçait. «Li ti dir si mo denons li li pou al dan prizon ek li pou swisid li ek sa pou res lor mo konsians», raconte-t-elle. Elle a finalement décidé d’en parler après avoir su qu’elle n’est pas la seule «victime» de Samuel Sagor.
Lors de son interrogatoire, la semaine dernière, Samuel Sagor a avancé que la jeune fille était consentante. Cette dernière l’a identifié positivement mardi. Sollicité pour sa version, le jeune homme est catégorique. «C’est un coup monté. Cela fait des années que je suis dans le sport, des années que j’entraîne des mineurs. J’ai entraîné des mineurs qui sont reconnus à tous les niveaux, qui ramènent des médailles pour Maurice. Zordi mo gagn enn kou parey ki vinn dir mo’nn viol miner», lâche-t-il
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