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Insulte: une adolescente de 17 ans déboutée en Cour
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Insulte: une adolescente de 17 ans déboutée en Cour
«Compte tenu des incohérences entre les informations fournies dans l’acte d’accusation et le témoignage de la jeune fille de même que son comportement, la Cour juge qu'il n'est pas approprié de condamner l'accusée.»
La magistrate Zeenat Bibi Cassamally de la Cour de district de Port-Louis, a accordé la semaine dernière le bénéfice du doute à Sabrina Marie qui était accusée d’avoir proféré des insultes à l’égard d’une mineure.
Selon l’acte d’accusation, la femme aurait proféré des injures en ces termes «mo pu batte toi et mo pu kass….» à l’encontre d’une fille le 22 juin 2019.
Appelée à déposer après que la cour ait statué que même mineure, elle démontre une capacité de témoigner, la présumée victime de 17 ans raconte que ce serait lors d’une conversation entre sa mère, elle-même et l’accusée que cette dernière lui aurait traité de tous les noms. «Li dir moi mo ene… et mo dormi ek tou zom…»
Toutefois, la poursuite lui a dû rappeler une incohérence entre sa déposition faite à la police et les propos cités en Cour. Ce à quoi, la jeune fille explique que l’extrait de sa déposition doit plutôt être considéré que ses paroles en Cour. «Ce jour-là, je me suis sentie rabaissé car elle parlait à haute voix et les gens autour pourront bien entendre les insultes.»
Sabrina Marie a quant à elle réfuté les allégations. «C’est vrai qu’une dispute s’est produite entre la mère de la plaignante et moi-même mais je n’ai jamais insulté qui que ce soit. D’ailleurs, c’est déplacé de la part d’un enfant d’intervenir dans des discussions de ‘grands dimounes’, » poursuit-elle.
Après avoir écouté les deux versions, la magistrate rappelle que toute expression injurieuse ou tout terme d'outrage, d'invective ou autre langage abusif, ne comportant pas l'imputation de fait est une insulte et toute personne reconnue coupable en vertu de l’article 296 du code pénal pour insulte est passible à une amende ne dépassant pas Rs 50, 000.
Toutefois, la Dr Cassamally estime que l’accusée doit être accordée le bénéfice du doute étant donné les incohérences soulevées dans la déposition de la plaignante.
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