Les marchés sont de nouveau ouverts, après être restés fermés par mesure de précautions sanitaires, depuis le 10 mars. Mais les agriculteurs sont dans le désarroi. Entre les vols, le confinement, il y a eu aussi les grosses averses de ces derniers temps.

Ce sont désormais les consommateurs qui en payent le prix fort, comme l’avaient fait comprendre les planteurs en expliquant les éventuels impacts de ces imprévus. Hier, Kreepalloo Sunghoon, président de la Small Planters Associations (SPA), l’a confirmé. «Les prix des produits agricoles du 16 avril à ce jour ont augmenté de 20 %.» Par exemple, le prix de la pomme d’amour est passé à Rs 60 la livre (voir tableau).

Autre facteur qui influence actuellement le prix, explique Issop Soobedar, président de la Market Traders Association, est que seuls 25 % sur les 331 marchands de légumes recensés ont repris le travail au marché central, samedi. «Cette hausse des prix est principalement due au fait qu’il n’y a pas de vente à l’encan. Les marchands ont du mal à s’approvisionner. Donc moins de marchands, moins de légumes disponibles au marché», explique-t-il.

Kreepalloo Sunghoon ajoute, de son côté, que les légumes provenant des champs vont directement chez les revendeurs, alors que d’habitude il n’y a pas vraiment de connexion entre le producteur et le revendeur. «On essaiera, cette semaine-ci, d’établir un réseau dans ce sens pour soutenir ce problème temporaire», dit-il.

La production de légumes a aussi baissé dans les champs et des pertes, évaluées entre 50 % et 70 % des plantations, ont été notées. Ce qui aura pour conséquences une nouvelle hausse des prix cette semaine. Ce n’est que dans une quinzaine de jours que la culture va fructifier, soutient le président de la SPA. «Cela prendra plus de temps pour récupérer les 70 % des plantations perdues. Ce n’est donc que dans environ 60 jours que la situation retournera à la normale. En attendant, les consommateurs subiront la phase où la production est moindre. Les prix vont flamber.»

Un des conseils de Kreepalloo Sunghoon aux consommateurs est de ne pas acheter des produits agricoles en grande quantité. Suivant les intempéries, il y a peu de chance que les légumes puissent être conservés longtemps. Parallèlement, ceci éviterait de créer une pénurie artificielle de légumes.