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Groupe Harel Mallac: hausse de Rs 190,1 millions des pertes

4 mai 2021, 21:45

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Groupe Harel Mallac: hausse de Rs 190,1 millions des pertes

En dépit du profit de Rs 93 millions réalisé par les sociétés subsidiaires d’Harel Mallac en 2019, celles-ci ont enregistré des pertes de Rs 129 millions en 2020. L’optimisme dont faisait montre la direction du groupe avec l’arrivée de 2021 a été tempéré par la résurgence de la pandémie du Covid-19, qui a eu un impact sur les possibilités de rebond des activités économiques du pays. Lors de son émergence en 2020, elle n’a épargné aucune compagnie.

Le groupe Harel Mallac est un acteur chevronné sur la scène économique du pays, avec un solide ancrage dans le secteur sucrier et une incursion dans la commercialisation des équipements et des systèmes, des produits chimiques et les segments de la technologie et de la gestion des actifs. Ce groupe compte 815 employés et se classe parmi les plus importants employeurs du secteur privé du pays. Avec des investissements à Madagascar, en Tanzanie, en Zambie, au Burundi et au Rwanda, il a joué à fonds la carte de la coopération régionale.

Un sommaire des comptes du groupe en date du 30 avril pour les opérations de 2020 indique que Harel Mallac n’est pas parvenu à se défaire de la tendance baissière des bénéfices, qui a caractérisé ses opérations en 2019. Les pertes, après les obligations fiscales qui, en 2019, étaient de Rs 146,5 millions, ont accusé une hausse de Rs 190,1 millions, soit 130 % pour atteindre les Rs 336,6 millions.

Tous les indicateurs ou presque sont dans le rouge. À titre d’exemple, le montant des actifs du groupe est passé de Rs 4,3 milliards en 2019 à Rs 3,9 milliards en 2020, soit une baisse de Rs 458,8 millions (10,6 %). Cette tendance baissière a également déteint sur ses revenus. Ainsi, de Rs 3,3 milliards en 2019, ils sont descendus à Rs 2,9 milliards en 2020, soit une baisse de Rs 365,2 millions (11,14 %).

Par contre, les obligations envers les créanciers n’ont pas suivi cette tendance mais ont plutôt accusé une hausse de Rs 6,9 millions (9,6 %), passant de Rs 72,5 millions en 2019 à Rs 79,4 millions en 2020.

Le groupe aurait pu, dans une situation hypothétique, éviter une confrontation avec les effets de la pandémie. Mais il s’est trouvé dans le mauvais secteur au mauvais moment. Car le segment chargé de gérer les actifs du groupe doit suivre l’évolution de ses investissements par le biais de ses sociétés associées et le portefeuille en termes de biens immobiliers dans les secteurs de réception et d’accueil de touristes, d’énergie, d’ingénierie et de la construction. Les activités de ces segments ont été sévèrement touchées avec l’introduction du confinement national et la fermeture des frontières. Le résultat est que les profits de Rs 93 millions en 2019, générés par son investissement dans les sociétés associées, ont fait place à des pertes de Rs 129 millions par lesdites sociétés associées.

Limiter la casse

Dans une situation pareille, il était impossible d’éviter des pertes. Malheureusement, elles ont été plus conséquentes qu’en 2019 où elles étaient de l’ordre de Rs 146,5 millions. Au 31 décembre 2020, le montant des pertes est passé à Rs 336,6 millions, soit une hausse générale de Rs 190,1 millions (130 %), c’est-à-dire Rs 43,6 millions de plus qu’en 2019.

Confronté à une situation caractérisée notamment par une baisse d’activités de son segment de Manufacturing & Trading, une baisse de revenus et un coût élevé des ventes en raison de la hausse du fret et une dépréciation continue de la roupie mauricienne face aux principales devises dans lesquelles les transactions sont conclues, le groupe Harel Mallac ne disposait que de très peu de possibilités pour limiter la casse, malgré l’application d’une rigoureuse politique de réduction des coûts là où c’était possible. Une posture, qui a cependant porté ses fruits puisque les coûts avant la prise en compte des obligations envers les créanciers du groupe, qui étaient de Rs 35,1 millions en 2019, sont passés à Rs 33 millions en 2020, accusant une baisse de Rs 2,2 millions, soit 6,3 %.

En dépit de ce sommaire peu reluisant sur l’état de santé financier du groupe pour 2020 et qui a été déposé sur le bureau du directeur exécutif de la Stock Exchange of Mauritius, ceux qui ont acheté les titres cotés en Bourse du groupe ont fait preuve d’une confiance sans égal face à sa capacité de rebondir à l’avenir. Cette posture s’est illustrée par l’évolution de la valeur des titres du groupe et du comportement du marché. À Rs 40, la valeur des titres d’Harel Mallac n’a pas bougé. Aucun signe de panique chez les investisseurs.

Du côté de la direction, qui a joué cartes sur table, on souligne que l’optimisme était de mise lorsque l’an- née 2021 est arrivée. Mais c’était sans compter la pandémie du Covid-19 avec les séquelles que l’on sait. La direction du groupe ne cache pas son inquiétude que le retard dans l’ouverture des frontières pourrait avoir un impact direct sur la possibilité d’un rebond de l’économie mauricienne en 2021.