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Covid-19 et traitements à l’étranger: l’ultime bataille...

8 mai 2021, 15:02

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Covid-19 et traitements à l’étranger: l’ultime bataille...

Ils sont malades et vulnérables mais tout de même des battants. Certains ont survécu tandis que d’autres tentent encore de survivre dans ces pays où le Covid-19 ravage tout sur son passage. Rencontre avec ces anges qui se battent contre la maladie et contre une pandémie…

Lusia Rabaye, un an et demi : «Elle a été testée positive au Covid-19 l’année dernière»

Elle va fêter ses deux ans en septembre. Mais pour Lusia et ses parents, actuellement à Delhi en Inde, l’heure est à la prière et à l’attente que les médecins indiens puissent guérir la petite, atteinte d’une leucémie. Son père, Armanzo Rabaye, maçon, qui l’accompagne dans ce combat avec sa femme, elle baby-sitter, revient péniblement sur les événements qui ont fait basculer leur vie. Ainsi que celles de leurs deux autres enfants, âgés de 16 et 12 ans, que leur grand-mère a pris sous ses ailes entre-temps. La nouvelle de la maladie de leur petite dernière est tombée en octobre 2020, à l’hôpital de Flacq, raconte le papa. «On nous a fait comprendre que cela ne pouvait pas être soigné ici et qu’il fallait partir. Nous avons obtenu près d’un million de l’État et nous nous sommes rendus à Mumbai, en Inde, vers mi-novembre.» Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Outre son cancer, Lusia et sa maman sont toutes deux testées positives, sur place, du Covid-19. Elles sont alors admises aux soins intensifs. «Elles ont été placées en isolement et nous n’avons pas eu de contact. Entre-temps, ma fille a dû se battre en simultané contre la leucémie, le Covid et une infection du poumon. Lamem tou kas grant gouvernema finn alé.» N’ayant pas de grands moyens financiers, les parents approchent alors l’association Enn Rev Enn Sourir pour avoir de l’aide. «Nous avons eu de petits soucis administratifs avec l’hôpital en question. Il ne voulait pas deal avec l’ONG. Donc kan nou pa ti pe kapav payé, zot ti pe aret tretma Lusia…»

Ils décident de rentrer au pays et de poursuivre le traitement à Maurice, à la clinique de Wellkin. Nous sommes alors en janvier. Mais la chimiothérapie ne se passe pas comme prévu et l’état de santé de la fillette se détériore rapidement. Elle repart à nouveau pour l’Inde, cette fois-ci à Delhi où elle continue son traitement. Si, à l’heure actuelle, son état est stable, la bataille n’est pas encore gagnée, elle nécessite toujours son traitement et pour cela, elle a besoin d’argent. «Qui est financé en totalité par Enn Rev Enn Sourir…»

Et la vie sur place ? Avec le Covid et le confinement ? Pas évident, souligne Armanzo Rabaye. Les protocoles sont beaucoup plus stricts mais ils survivent, dans l’espoir que leur fille soit guérie…

*Les dons pour Lusia peuvent se faire sur le numéro de compte de Enn Rev Enn Sourir : (MCB) 000447982141

Himnish Bilar, toujours à se battre contre le cancer en Inde

Cela fait cinq mois qu’il reçoit des traitements en Inde. Le petit Himnish Bilar, sept ans, souffre d’un cancer du sang. Entre le mal de la chimiothérapie sur son petit corps et les autres soucis de santé suivant les effets secondaires, les peines de ce petit garçon ne sont pas encore finies. Il a encore besoin de dons pour pouvoir poursuivre son traitement.

Mis à part tout cela, alors que le petit Himnish se bat pour sa vie entre les murs de l’hôpital où il se trouve à Navi-Mumbai, dehors, la situation du Covid-19 qui bat son plein en Inde inquiète les parents de Himnish. Selon son père, Deepuk Bilar, la situation concernant le Covid-19 depuis les cinq derniers mois est à peu près la même. Il dit qu’ils craignent souvent d’attraper la maladie car certaines personnes ne portent toujours pas leur masque et ne respectent pas les gestes barrières. En examinant les personnes autour de lui depuis qu’il est rentré en Inde, Deepuk Billar est d’avis que les gens n’ont pas vraiment pris le Covid-19 très au sérieux depuis le début de la pandémie. Un manque qui amène tout de même de la crainte chez eux car selon notre interlocuteur on ne sait pas si dans les semaines ou mois à venir, le Covid pourrait muter en quelque chose de plus terrible encore.

«Les supermarchés ouvrent de 7 à 11 heures et le long de la route vous pouvez acheter des fruits et quelques légumes malgré le verrouillage et après 11 heures. Les gens semblent indifférents à ce qui se passe dans d’autres régions comme Delhi. Nous prenons toutes les précautions car nous prenons soin de nous-mêmes. Malgré la pandémie et le «nouveau» variant, notre moral est le même, même si tout le monde préférerait être dans son pays natal car c’est un endroit où il se sent en sécurité malgré toutes les situations.» Une force d’esprit que Deepuk et son épouse s’efforcent à avoir car ils savent qu’ils doivent rester fermes pour leur enfant. Car ils savent que celui qu’ils aiment tant souffre de cancer, que son état est imprévisible et que la durée de son traitement l’est aussi pour le moment.

«En ce qui concerne le traitement, la santé de notre fils fluctue encore en raison de la chimiothérapie et peut-être que nous devrons rester plus longtemps. Deux à trois mois de plus. C’est ce qui nous inquiète en fait le plus. Si nous devons faire la quarantaine en retournant devronsnous payer ?»

* Pour son traitement contre le cancer : Faites un don: MCB 000447982157

Gemaiel Georgette en isolation à Maurice et malade

Il est rentré de l’Inde le 28 avril mais il n’a pas tardé à retourner sur un lit d’hôpital au grand regret de ses proches. Dans la Grande péninsule, où il était avant de retourner à Maurice, on a pu mettre un nom sur la maladie qui ronge Gemaiel Georgette, 23 ans, depuis cinq ans. Il s’agit du «Brick Type 1». Une maladie très rare. Selon la grand-mère de Gemaiel Georgette, Lisette Cretin, son petit-fils reste fort malgré l’adversité. Comme il est en ce moment en isolement à l’hôpital du Nord suite à une rechute alors qu’il se trouvait en quarantaine, la famille a un peu de mal à communiquer avec lui, mais selon les informations qu’ils ont pu avoir, le jeune homme est bien traité. «Nous sommes confiants qu’on s’occupe bien de lui. Son test au Covid-19 était négatif avant qu’il ne revienne de l’Inde, il n’est donc pas porteur du Covid-19 et personne n’a à avoir peur de lui», explique Lisette Cretin. Bientôt le jeune homme devra se rendre à l’étranger pour subir une transplantation du foie. Cette fois c’est dans un hôpital en Angleterre et aux États-Unis qu’il devra se rendre. «Nous espérons de tout cœur pouvoir récolter la somme nécessaire pour l’envoyer là-bas. Il mérite de vivre des années encore dans le bonheur et avec la santé.»

*Voici les numéros de compte du papa de Gemaeil : Genaud GEORGETTE
SBI(Mtius) Ltd : 153 001 984 101
MCB : 000 448 292 556

Maya Hanoomanjee, haute-commissaire de Maurice en Inde : «tous les patients sont rentrés…»

Contactée, Maya Hanoomanjee, haute-commissaire de Maurice en Inde, indique que tous les patients qui étaient en Inde pour des traitements et qui ont signalé leur intention de rentrer au pays ont été rapatriés, par des vols programmés. «Il y a actuellement des Mauriciens en Inde, mais ces derniers n’ont pas encore terminé leur traitement…» Mais à hier, elle confirme qu’aucun malade n’était bloqué dans la Grande péninsule.