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National Insurance Company: Rs 4 Mds s’ajoutent aux Rs 20 Mds que coûte la mauvaise gestion de l’ex-BAI
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National Insurance Company: Rs 4 Mds s’ajoutent aux Rs 20 Mds que coûte la mauvaise gestion de l’ex-BAI
Des milliards en veuxtu en voilà… C’est ainsi que fonctionne le gouvernement depuis deux ans. Pour la National Insurance Company (NIC), ce sera Rs 4 milliards. Et comment les utiliser ? Le ministre des Services financiers en a donné la recette le mardi 4 mai au Parlement : «To reduce the costs of operations, relocate some branches to the main building and also to come up with a voluntary retirement scheme (VRS)…»
Le député rouge Osman Mahomed ne se laisse pas mener en bateau, mais il n’a malheureusement pas pu donner la réplique au ministre pour cause de temps limité. Il se dit : «Si une institution a besoin de Rs 4 milliards pour réduire ses coûts, c’est bête de le faire. D’ailleurs, pourquoi ne pas avoir rendu public le coût de cette restructuration ?» tout en se demandant «Ça aussi, c’est commercial ?» en se référant au prétexte du ministre d’activités commerciales de la NIC pour ne pas donner des informations détaillées. Il faut se rappeler, nous dit Osman Mahomed, que la NIC est une institution à capitaux publics et que ces Rs 4 milliards proviennent des caisses de l’État. «Alors, pourquoi parle-t-on de secret commercial ?»
En fait, le VRS dont parle le ministre, la NIC l’a déjà fait en janvier (voir l’express du 12 mars). En licenciant une centaine d’employés pour en réembaucher une vingtaine, comme nous l’avait dit Rishi Sookdawoo, le CEO de la NIC. On ne sait pas s’il y a d’autres VRS en vue. Si c’est le cas, «c’est complètement absurde car le service est déjà inadéquat», nous confie un employé. Aux autres explications de Seeruttun à l’effet que «some other things that have to be introduced in terms of new products, new ways of doing their activities…», l’employé nous répond : «Fadaises ! Il n’y a pas de nouveaux produits, en tout cas pas ceux qui nécessitent de l’argent frais.»
Selon l’analyste de l’express KC Ranzé (voir l’express du 9 mai), la NIC avait un déficit de fonds propre de Rs 4,3 milliards au 30 juin 2020. L’explication ne se trouve-t-elle pas là ? Chez la NIC, on nous le confirme : des milliards sont bloqués dans des actifs immobiliers notamment, dont la vente n’a pas été réalisée jusqu’ici. D’ailleurs, ce n’est que la semaine dernière que la National Property Fund Ltd (NPFL), qui «gère» les actifs de l’ex-BAI IC, a lancé un appel d’offres pour la vente d’une douzaine de ces biens dont la fameuse Diplomat Garden située à Floréal.
Tractations en douce
Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour les vendre et ainsi renflouer les caisses de la NPFL et par extension la NIC et la Maubank, entre autres, alors que la fermeture de la BAI coûte au contribuable plus de Rs 20 milliards ? Selon nos informations, des tractations avaient eu lieu en douce et en privé pour avoir le meilleur deal.
Meilleur deal pour la NPFL ou pour des intérêts personnels ? On se rappelle comment l’ex-Apollo, Britam et d’autres encore ont été vendus. «Anguille sous roche», nous dit-on. On parle aussi de poursuites engagées par un acheteur potentiel contre la NPFL. Encore des millions appelés à être engloutis dans des frais légaux. Mais ce ne sera pas perdu pour tout le monde, encore moins des hommes de loi proches du pouvoir.
On comprend un peu mieux pourquoi le ministre Seeruttun a utilisé des arguments à la noix. Rishi Sookdawoo de la NIC ne veut pas répondre. Hésiterait-il à trouver des explications tout comme son ministre de tutelle ?
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