Ayant eu vent qu’une pharmacie opérant dans la région d’Eau-Coulée vendait des psychotropes sans ordonnance médicale, un des policiers de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) de la division Sud, menés par l’inspecteur Harry Appasamy, s’est rendu à cette pharmacie.

Il s’est présenté comme un client voulant acheter une plaquette de dix comprimés Nova de 75mg. Celle-ci lui a coûté Rs 1 000. Une descente a été immédiatement effectuée sur place en compagnie d’un pharmacien du gouvernement.

Cet exercice a permis de saisir 2 572 comprimés qui étaient dans un sac au sol derrière le comptoir. Ces comprimés n’étaient pas inscrits au registre du stock de médicaments de cette pharmacie.

La valeur marchande de ces comprimés est de plus de Rs 200 000. Le pharmacien a été pris en contravention pour n’avoir pas tenu à jour le registre du stock de médicaments de cette pharmacie.

Cette équipe de policiers a débarqué dans cette pharmacie aussitôt que l’un de leurs collègues a pu se procurer facilement une plaquette de comprimés Nova de 75 mg sans aucune prescription médicale. Après avoir décliné leur réelle identité et celle du pharmacien du gouvernement qui était en leur compagnie, une fouille a débuté dans cette pharmacie, en présence du caissier, qui est en fait le propriétaire. C’est ce dernier, âgé 64 ans et habitant Mesnil, Phoenix, qui a vendu la plaquette de Nova à l’un de ces policiers. Une somme de Rs 61 900 a été saisie sur sa personne. Cet argent est soupçonné de provenir de la vente des comprimés psychotropes.

Les policiers, qui ont effectué une vérification dans le registre du stock de médicaments, y ont décelé des anomalies. C’est ainsi que derrière le comptoir ils ont trouvé des plaquettes de 18 comprimés  psychotropes de différentes marques. Des comprimés qui ne figurent pas dans le registre.

Le propriétaire et le pharmacien, un Rosehillien de 61 ans, ont été conduits au bureau de l’ADSU de Rose-Belle pour être interrogés. Si le pharmacien a été libéré sur parole et prié de revenir au bureau de l’ADSU pour la procédure de sa comparution au tribunal de Curepipe ce mercredi, le propriétaire lui a passé la nuit en cellule policière. Comme la police a objecté à la remise en liberté conditionnelle du propriétaire de cette pharmacie, ce dernier a été reconduit en cellule policière après sa comparution. Le pharmacien a lui retrouvé la liberté contre une caution.

Cette équipe de policiers, placés sous la supervision de l’assistant surintendant de police, Rajendranath Jhurry, responsable de l’ADSU de la division Sud, a monté cette opération peu avant 16 heures le mardi 18 mai après des heures de surveillance.