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Le chercheur Bashfield: «Aucune preuve convaincante qu’Agalega ne sera pas une base indienne»
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Le chercheur Bashfield: «Aucune preuve convaincante qu’Agalega ne sera pas une base indienne»
«If it looks like a duck, swims like a duck, and quacks like a duck, then it probably is a duck.” C’est en s’appuyant sur le «duck test», un exercice de raisonnement abductif, que Samuel Bashfield a réagi à la réponse du Premier ministre au Parlement, mardi, réitérant qu’il n’y a aucun accord entre Maurice et l’Inde pour une base militaire à Agalega.
Interrogé, l’étudiant doctorant au National Security College de l’Australian National University (ANU), dont l’article «Agalega : A glimpse of India’s remote island military base» et les illustrations satellitaires de la transformation de l’île du Nord, parus le 2 mars dans The Interpreter et repris à grande échelle par la presse internationale, est catégorique. «Par les images satellitaires d’Agalega, ce développement a toutes les caractéristiques d’une base. Cela ressemble à une base, remplira les fonctions d’une base et aura les capacités d’une base. Le monde entier, y compris le porte-parole du gouvernement indien, l’appelle une base (bien que les Indiens utilisent le terme «soft base»), et aucune preuve convaincante n’a été produite pour démontrer le contraire.»
La question de savoir si Agalega accueillera une «base» est une question de sémantique. «Parfois le mot «base» est politiquement sensible, et les politiciens préfèrent le mot «installations» (facilities).»
Pour le chercheur Bashfield, l’Inde utilise le terme «soft base» parce que supposément ils ne vont pas clôturer la base. «Je n’avais jamais entendu le terme «soft base» avant ça. J’ai fait des recherches et il y a très peu de littérature. Encore une fois, les images satellitaires parlent d’elles-mêmes.»
Commentant l’autre affirmation de Pravind Jugnauth que des navires de la marine et avions militaires pourront jeter l’ancre ou se poser à Agalega après autorisation des autorités mauriciennes, Samuel Bashfield soutient qu’il s’agit là d’une «pratique standard et normale pour les bases».
Il cite l’Australie en exemple, qui «exige que les militaires étrangers fassent une demande lorsqu’ils veulent visiter nos bases».
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