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Conséquence du Covid-19: les détenus augmentent dans nos prisons

27 mai 2021, 20:15

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Conséquence du Covid-19: les détenus augmentent dans nos prisons

De vendredi dernier à lundi, 13 nouveaux prisonniers sont passés derrière les barreaux. Ce chiffre ne serait qu’un aperçu du taux de détenus qui ne cesse de croître post-confinement national…

La bataille contre le Covid-19 en prison a été un succès, jusqu’ici aucun détenu n’ayant été testé positif au virus. Cependant, un nouveau virus a fait son apparition, celui de la criminalité en hausse, observation faite par les officiers de prisons. Depuis un mois environ, le nombre de prisonniers prend l’ascenseur. À titre d’exemple, vendredi dernier, leur nombre à la New Wing Prison était de 348 et lundi, il est passé à 361, soit 13 de plus.

Des gardiens à qui nous avons parlé révèlent que depuis un mois, une dizaine de prisonniers de plus entrent tous les jours, comparé à avant. «Depuis le confinement, tous les prisonniers qui viennent ne vont pas directement dans la prison où ils doivent purger leur peine. Ils doivent d’abord passer par la New Wing Prison à Beau-Bassin pour une quarantaine de 14 jours. Donc, comme toutes les admissions se font dans un seul endroit, nous voyons tous les jours le nombre augmenter», expliquent nos sources. Même chose à la prison des femmes à Beau-Bassin, où il y a une section pour la quarantaine et où des officiers relèvent une légère hausse.

Selon nos interlocuteurs, le délit le plus en hausse est le vol, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. L’officier chargé de la communication dans le milieu carcéral, Josian Babet, explique cependant que ces délits de vol sont surtout liés à la drogue. «Par jour, nous avons 15 à 20 nouveaux détenus qui viennent à la New Wing. Lorsqu’ils arrivent, ils passent chez un médecin, un welfare officer, entre autres officiers, pour connaître leur ressenti, leur état de santé, etc. Et nous constatons que la plupart sont des personnes qui touchent de loin ou de près à la drogue.» Il explique que même la plupart des hommes qui sont coffrés pour violence domestique sont mêlés à la drogue.

Comment les gardiens gèrent-ils cette hausse ? Pour nos sources, comme la nouvelle politique est un jour de congé après un jour de travail, la fatigue n’est pas le plus difficile. Le plus dur, c’est qu’il faut plus de rigueur car les détenus sont de plus en plus nombreux. Cela demande beaucoup plus d’attention aussi car, selon eux, avec le Covid-19, il faut suivre les nouveaux prisonniers de près car il y a des personnes qui ont commis des vols à la suite de circonstances tristes, comme le chômage entre autres. «Il faut les observer, les accompagner pour éviter des suicides.» Josian Babet abonde dans le même sens. «Il faut être encore plus méticuleux et cela demande beaucoup plus d’attention.»