Aux nombreuses questions n’ayant pas obtenu de réponses en 2020 viennent s’ajouter celles de cette année. Cela fait beaucoup alors que les députés sont redevables envers leurs mandants qui attendent des réponses à leurs multiples interrogations.

Un exercice effectué par l’express démontre que les ministres ne sont pas très disposés à déposer des réponses au bureau de la clerk de l’Assemblée nationale. D’après les règlements, outre des questions écrites, ils doivent aussi répondre aux questions orales qui n’ont pas obtenu de réponses verbales pendant les diverses séances, c’est-à-dire durant la «questions time», à moins que les questions aient été retirées.

D’après nos calculs, 219 questions sont toujours sans réponse depuis que les députés sont retournés au Parlement le 23 mars dernier. Les membres de l’opposition ainsi que les backbenchers gouvernementaux ont posé 596 questions nécessitant une interaction et 546 autres devant être renseignées sous forme écrite. Il y a eu également de nombreuses questions qui ont été retirées. En effet, quand les députés estiment que le temps ne permettra pas aux ministres de répondre verbalement aux questions, ils préfèrent les retirer pour y revenir au cours des séances suivantes. Il est bon de rappeler que les 219 questions sans réponse datent de cette année alors qu’il y en a d’autres de 2020.

Parmi les questions qui n’ont pas eu de réponses, il y en a plusieurs de Rajesh Bhagwan, le député du MMM. L’une d’entre elles concerne le président du conseil d’administration de la State Trading Corporation. Il avait adressé la question au ministre du Commerce et dans laquelle il demandait la date de son recrutement, les conditions d’emploi, le montant des allocations mensuelles et le nombre de conseils d’administration qu’il a présidés depuis janvier 2021 notamment. Dans une déclaration à l’express, le député mauve affirme que c’est regrettable que la question n’ait pas obtenu de réponse. «C’est un exemple flagrant que ce gouvernement opère dans l’opacité totale. Il n’y a aucune transparence dans ce qu’il fait avec l’argent du contribuable. J’ai d’autres questions concernant les salaires et les dépenses publiques qui n’ont pas eu de réponse», regrette-t-il.