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Second cadavre retrouvé à Mare-D’Albert: Umyad Ebrahim enterre sa concubine et sa copine
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Second cadavre retrouvé à Mare-D’Albert: Umyad Ebrahim enterre sa concubine et sa copine
Après plus de deux heures de fouille dans un verger de letchis à Mare-D’Albert, hier, les officiers de la SMF ont eu fort à faire pour déterrer un second corps à dix mètres de celui de Bibi Zahira Ramput retrouvé vendredi soir. L’ASP Seebarruth de la Major Crime Investigation Team (MCIT), qui mène l’enquête avec les inspecteurs Juggoo et Ramjheetun, a déclaré avoir retrouvé le sac de la seconde victime, Hema Coonjoobeharry, une habitante de Bambous âgée de 40 ans. «On a retrouvé plusieurs documents sur les lieux. Le suspect retourne à l’hôpital et il n’y aura pas d’interrogatoire pour le moment.»
Umyad Ayraz Ebrahim, admis à l’hôpital Brown Sequard, a été conduit dans les locaux de la MCIT vendredi pour savoir comment est morte Bibi Zahira Ramputh avec laquelle il était en concubinage. Il a admis aux enquêteurs que cette dernière se serait suicidée mais une fois que le corps a commencé à se décomposer, il s’en serait débarrassé en l’enterrant et en brûlant ses effets personnels. Il a été accompagné de deux infirmiers pour montrer le lieu où il l’avait enterrée. Le corps, transporté à la morgue de l’hôpital Victoria, à Candos, a été autopsié par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, médecin légiste de la police. Les causes du décès restent indéterminées, vu que le corps a atteint un stade de décomposition avancée.
Après avoir pris connaissance de ce cas, un proche d’Hema Coonjoobeharry a fait le lien et contacté les limiers de la MCIT. Cette dernière était portée manquante depuis 10 mai et sa disparition avait été rapportée au poste de police de Bambous. Les enquêteurs ont vite réagi et ont débarqué une fois de plus à l’hôpital Brown Sequard pour le questionner. Le suspect a alors avoué qu’elle est allée le rejoindre le 10 mai dans le verger de letchis où il vivait dans une petite pièce. Trois jours après, il lui aurait demandé de s’en aller mais comme elle refusait, il l’a tuée en l’étouffant.
Vu qu’il est toujours admis à l’hôpital psychiatrique, les enquêteurs attendent une décision du medical board de l’hôpital pour l’interroger. La police n’a pas encore passé en revue son historique médical pour vérifier s’il est un patient psychiatrique. Selon nos renseignements, il aurait des antécédents, comme un cas de séquestration et un autre cas de viol.
Comment les enquêteurs sont remontés jusqu’à Umyad Ebrahim
<p>Selon nos informations, cet habitant de Curepipe, qui n’a ni frère ni sœur, a quitté la région depuis 2010 après avoir vendu son héritage familial à la mort de ses parents. En 2017, il avait fait une première dépression et s’était rendu à l’hôpital Brown Sequard mais personne n’en connaît le motif. L’ambulance l’a laissé chez sa famille après son traitement. Une deuxième fois, il y a deux semaines, il a donné le numéro d’un proche, car l’époux ne voulait pas que son épouse aille lui rendre visite seule. Ce dernier nous explique que le personnel médical lui a affirmé qu’il a fait une dépression après le décès de sa femme. <em>«On m’explique que sa femme est décédée en janvier. J’ai trouvé cela bizarre que ce soit maintenant qu’il souffre de dépression. On a essayé d’entrer en contact avec la famille de Bibi Zahira Ramputh, qui habite à Vallée-Pitot. Je leur ai demandé ce qui s’est passé avec leur fille. C’est alors que je me suis rendue au poste de police avec sa famille pour donner une déposition de ‘missing’. La sœur de Zahira a été priée de se rendre à l’état-civil pour voir si celle-ci était déjà morte. Elle nous a confirmé qu’il n’y avait pas d’acte de décès au nom de Bibi Zahira Ramputh. C’est là que tout a débuté.»</em></p>
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