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Présumé tueur en série: nouvelles fouilles et Blue Star au verger
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Présumé tueur en série: nouvelles fouilles et Blue Star au verger
La scène de crimes à Mare-d'Albert dissimulerait-elle d'autres sordides secrets ? En tout cas, cette affaire qui défraye la chronique depuis le vendredi 28 mai est loin d'être close. De nouvelles fouilles dans le verger de letchi que surveillait le présumé tueur en série Umyad Ebrahim, sont prévues ce mardi 1er juin. Un exercice de Blue Star sera aussi pratiqué dans la pièce se trouvant dans le verger, pour retrouver des traces de sang.
Lors d'une descente dans le verger, hier, lundi 31 mai, des limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) ont retrouvé une paire de sandalettes et un portable. Pour l’heure, ils ignorent qui en est la propriétaire.
La découverte récente des cadavres de deux quadragénaires enterrées dans un verger de letchis a choqué leurs proches. Le présumé meurtrier, interné à l’hôpital psychiatrique, chassait-il ses proies sur sa page Facebook. Aurait-il fait d’autres victimes ?
Le portable d’Umyad Ebrahim a été envoyé à l’IT Unit pour être vérifié. Ses messages seront décryptés pour retracer des témoins, qui seront appelés pour faire la lumière sur cette affaire. Les enquêteurs soupçonnent qu’il se serait confié à des «amis».
Flash-back. En octobre dernier, Zahira Ramputh, 40 ans, fait la connaissance d’Umyad Ebrahim, 38 ans, un grand romantique sur les réseaux sociaux. Elle finit par aller vivre avec lui après quelques semaines et croit que le trentenaire lui voue un amour sincère, mais cette mère d’une adolescente de 17 ans se trompe lourdement. En janvier, une dispute éclate dans le couple. La quadragénaire avait appris l’existence d’une autre jeune femme dans la vie du présumé meurtrier. Les deux femmes se chamaillaient pour être l’élue d’Umyad Ebrahim.
Mais peu après, la jeune femme, une dénommée Shenaz, devait faire marche arrière. Les enquêteurs soupçonnent que c’est l’existence de cette autre jeune femme qui a tout déclenché.
Sous traitement psychiatrique
D'autre part, les enquêteurs ont aussi rencontré les médecins traitants d’Umyad Ebrahim à l’hôpital psychiatrique, qui affirment qu’il est toujours sous traitement et qu’ils ne peuvent se prononcer dans l’immédiat si le présumé meurtrier pourra faire face à un interrogatoire.
Pour rappel, cette histoire a été révélée au grand jour une semaine plus tôt. Umyad Ebrahim, un patient psychiatrique de 38 ans admis à la High Security Ward de l’hôpital Brown-Séquard (BSH) reçoit la visite d’un proche. Il lui demande de signer sa décharge de l’hôpital BSH. Il lui explique que depuis la mort de Zahira Ramputh, il souffre de dépression. Une chanson, postée sur sa page Facebook, d’un jeune homme qui tue une jeune femme dont il est éperdument amoureux fait le déclic dans la tête de ce proche. Celui-ci contacte alors les proches de Zahira Ramputh à Vallée-Pitot, qui n’étaient pas au courant de la nouvelle de la mort. Une des sœurs de la victime se rend alors à l’état-civil pour consulter l’acte de décès et ensuite à la police pour rapporter sa disparition.
Pressé de questions des enquêteurs de la MCIT, Umyad Ebrahim a affirmé que Zahira Ramputh s’est suicidée et qu’il l’a enterrée dans un endroit près de sa maison, à Mare-d’Albert, quand le corps a commencé à se décomposer. Il y a conduit les enquêteurs, vendredi. Après plusieurs heures de fouille, les restes de la quadragénaire de Vallée-Pitot enveloppé dans un drap sont déterrés dans le verger de letchis.
Dans la même soirée, les proches de Hema Coonjoobeharry, une habitante de Bambous disparue depuis le 10 mai, apprennent la nouvelle par les médias. Ils étaient au courant de la liaison qu’entretenait la quadragénaire avec Umyad Ebrahim et ils avaient rapporté sa disparition le 22 mai. Ils alertent aussitôt la MCIT et les enquêteurs débarquent de nouveau à la BSH. Le présumé meurtrier leur avoue alors l’avoir tuée en l’étouffant, car elle ne voulait pas rentrer chez elle. Cette dernière l’avait rejoint dans la bicoque se trouvant dans le verger, le 10 mai, soit le jour de ses 40 ans. Après trois jours, il avait demandé à l’habitante de Bambous de rentrer chez elle mais celle-ci avait refusé, a-t-il soutenu. La police a retrouvé son cadavre enterré à quelques mètres du premier dans le même verger de letchis.
Le suspect a été examiné par un psychiatre et un médecin de la police. Un rapport sur son état de santé est attendu.
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