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Alia, 14 mois, étranglée par son beau-père: il l’avait déjà frappée avant
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Alia, 14 mois, étranglée par son beau-père: il l’avait déjà frappée avant
Anaëlle Pierre, 29 ans, est dans tous ses états. Elle vient de perdre sa benjamine de 14 mois. Assise dans la maison de son père à Caroline, elle ne cesse de se remémorer les moments passés avec la petite. «Elle était une enfant qui jouissait d’une bonne santé. Elle était pleine de vie.» Alia Pierre a été étranglée, au milieu de la nuit, par le concubin de sa mère. L’homme de 29 ans, un toxicomane, a été arrêté par la Criminal Investigation Division (CID) de Bel-Air. Il a avoué avoir étranglé la petite car elle n’arrêtait pas de pleurer. Toutefois, la mère avance que son bébé ne pleurait pas.
«Vers 1 h 30, il m’a réveillée pour me dire d’aller voir ce qui se passait avec Alia. Elle était faible et respirait doucement. Il lui a fait du bouche-à-bouche. J’ai alors pris ma fille contre moi et je lui ai dit que je l’aime. Je lui ai dit : «Réveille-toi Alia, maman t’aime.» «On est ensuite partie voir mon amie pour lui dire que quelque chose n’allait pas avec mon enfant», relate la jeune femme. Son amie lui conseille alors de se rendre au poste de police pour demander de l’aide et pouvoir transporter l’enfant à l’hôpital. Elle enroule donc le bébé dans un drap et court vers le poste de police.
À l’hôpital Dr Bruno Cheong, à Flacq, on lui apprend que le pouls de l’enfant est faible et les médecins essayent de la ranimer. Mais en vain. Au bout de quelques minutes, la petite pousse son dernier soupir. Jusque-là, Anaëlle Pierre ne pense pas que son concubin depuis huit mois est derrière la mort de sa fille. C’est quand la CID de Bel-Air l’interpelle que ce récidiviste finit par cracher le morceau. «Li ti pé tro ploré, monn tranglé li.» L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Gungadin, a attribué le décès à une «compression of the neck». Les funérailles de la petite auront lieu aujourd’hui à Caroline.
Un couple d’amis hébergeait Anaëlle Pierre et Jean Damien Cader dans une chambre de 2 mètres par 2 mètres, car ils n’avaient nulle part où aller. Le couple explique que vers 1 heure, la jeune femme est venue leur dire que l’enfant n’allait pas bien. «Cela fait un an depuis qu’Anaëlle vit chez nous. Elle avait quitté la maison et ne nous avait pas donné de nouvelles depuis quelque temps. Quelques jours après le second confinement, elle est revenue chez nous. Elle vivait ici avec Jean Damien et ses deux enfants, de six ans et 14 mois. Nous n’avons pas entendu l’enfant pleurer dans la nuit.»
Le suspect de 29 ans, Jean Damien Cader, est vite passé aux aveux. Ce maçon de Trou-d’Eau-Douce vit en concubinage avec la mère d’Alia depuis huit mois. Il a été interrogé par les enquêteurs de la CID de Bel-Air sous la supervision de l’inspecteur Motee et du sergent Ruttun hier sur la mort de la petite. Les enquêteurs soupçonnent qu’il a agi sous l’influence de la drogue. Anaëlle Pierre explique, de son côté, que son concubin n’était pas dans un état normal lorsqu’il est rentré dans la nuit. «Il avait déjà frappé ma fille dans le passé. Cette dernière était souvent apeurée lorsqu’il était avec nous.»
La petite n’était pas déclarée à l’état-civil. Anaëlle Pierre a vécu en concubinage avec un dénommé Jean Eric Maxwell Edouard, 30 ans. Ensemble, ils ont eu Alia. Le trentenaire a été arrêté, en mai 2020, pour le meurtre de Nilma Jugurnauth. Son acolyte et lui sont passés aux aveux et ont soutenu que c’était un vol qui avait mal tourné. Alors qu’Alia est âgée de quelques jours, son père atterrit en prison. L’autopsie de la petite a pris du temps car elle n’avait pas de certificat de naissance, n’ayant pas été déclarée.
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