Publicité
Vers une pénurie de vivres à Agaléga
Par
Partager cet article
Vers une pénurie de vivres à Agaléga
Agalega risque de faire face à une pénurie de vivres. D’après nos renseignements, il n’y a plus de farine depuis jeudi et, par ricochet, il n’y a pas de pain pour les habitants. D’autres produits se font également rares. Cette situation est due au fait que le «MV Trochetia» et sont équipage sont bloqués au Sri Lanka. Deux marins se trouvent toujours en clinique pour des traitements alors que les autres membres positifs au Covid-19 sont en quarantaine dans un hôtel dans des conditions difficiles. Selon une source, le capitaine du navire aurait contracté la dengue et non le Covid. Le bateau aurait dû appareiller depuis plusieurs semaines. Nous apprenons que l’OIDC cherche un moyen pour approvisionner l’île.
Par ailleurs, Arnaud Poulay, natif de cette île et chanteur engagé qui milite pour les droits de ses habitants, ainsi qu’Angelin Laurence ont été sommés de s’expliquer par l’Outer Island Développent Corporation (OIDC) qui gère l’archipel. Ils sont dans le collimateur de cette institution gouvernementale, qui tombe sous le bureau du Premier ministre, après avoir osé intervenir sur les ondes d’une radio privée pour évoquer les travaux à Agalega, le 24 mai.
Les deux employés de l’OIDC avaient notamment parlé du sort des natifs et de leur avenir. Dans une lettre datant du 4 juin, le directeur général de l’OIDC, Seewanand Norungee, affirme que la direction avait attiré l’attention d’Arnaud Poulay, dans un autre courrier, datant du 27 mars 2015, qu’aucune personne n’a le droit de s’exprimer sans aucune autorisation légale. Le directeur ajoute que lors de leur intervention à la radio, les deux hommes n’ont pas eu l’autorisation de la direction de l’OIDC, qui leur a accordé sept jours pour s’expliquer.
Arnaud Poulay affirme que son homme de loi communiquera avec l’OIDC. «La manœuvre de l’OIDC démontre une nouvelle fois qu’elle ne considère pas les habitants d’Agalega comme des natifs, mais comme les ouvriers d’un chantier. C’est ce que j’avais dit à la radio d’ailleurs. J’étais intervenu en tant que natif qui a le droit constitutionnel de s’exprimer. Normalement, un natif a le droit de parler librement de ce qui se passe dans son pays. Nous sommes des natifs. Nous sommes nés ici. Nos ancêtres sont nés ici. Il y a une vie, des écoles et des maisons dans l’île. Cette lettre ne m’empêchera pas de parler. Au contraire, cela me motive beaucoup plus, d’autant qu’il y a une équipe derrière moi.» Pour plusieurs natifs d’Agalega, l’OIDC viole leurs droits constitutionnels.
Nous avons contacté l’OIDC à Port-Louis pour parler à Seewanand Norungee. Son bureau nous a fait comprendre que toute communication doit passer par celui du Premier ministre.
Ce n’est pas la première fois qu’Arnaud Poulay est dans le collimateur de l’OIDC. Son cas avait été soulevé par le leader de l’opposition, Xavier Luc Duval, lors d’une Private Notice Question. Il avait rappelé qu’Arnaud Poulay avait fait une demande pour un élevage bovin dans l’île, mais l’OIDC avait rejeté son permis. Pravind Jugnauth avait déclaré qu’il n’était pas au courant.
Publicité
Les plus récents