Publicité

Natation – Mathieu Marquet: «Avec les JO de Tokyo, je revis en quelque sorte»

21 juin 2021, 12:03

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Natation – Mathieu Marquet: «Avec les JO de Tokyo, je revis en quelque sorte»

«Honneur et fierté» sont des mots prononcés par nombre d’athlètes pour exprimer leur joie d’aller à Tokyo. Mais pour Mathieu Marquet, les JO sont bien plus. Se rappelant les moments de doute - quant à la suite à donner à sa carrière - après les JIOI 2019, et, de par le contexte de crise sanitaire qui dure depuis 2020, les jeux nippons ont, pour lui, une saveur toute particulière.

Mathieu Marquet est un habitué des grands rendez-vous sportifs. Sa première compétition internationale, il l’a connue à Rome en 2009 alors qu’il n’avait que quinze ans. Il y avait disputé plusieurs épreuves dont le 200 dos, le 400 m NL, le 200 m 4 N, le 100 dos, le 50 dos, le 200 m NL et le relai 4x100 m NL (avec Ronny Vencatachellum, Jean Hugues Gregoire et Jean Marie Froget). Le sociétaire du CAMO a aussi pris part à d’autres mondiaux : à Shangaï en 2011, à Istanbul en 2012, à Barcelone en 2013 puis Gwangju en 2019. Ayant déjà nagé aux JO 2012 à Londres, Mathieu Marquet va donc retrouver les olympiades après 9 ans : «Je suis fier d’avoir été sélectionné pour représenter mon pays. L’engouement est toujours là. Ce n’est pas parce que c’est ma 2e participation que je suis blasé. Cela reste un Big Deal» dit-il.

Néanmoins, malgré le fait qu’il prendra part aux Jeux Olympiques pour la 2e fois de sa carrière, ceux de Tokyo revêtent un caractère bien particulier pour lui. «Les Jeux Olympiques sont, de par eux-mêmes, spéciaux. Mais après tout ce qui s’est passé (Ndlr : la crise sanitaire) depuis l’an dernier, les JO de Tokyo, pour lesquels j’ai été sélectionné, ont une saveur particulière pour moi ; par ailleurs, suite aux JIOI de 2019, j’étais en plein doute et pensais arrêter complètement. Je pensais avoir tout vécu. Si je n’avais pas eu le soutien de ma copine Safia, j’aurais peut-être arrêté ma carrière. Je me serais arrêté sur une défaite. Alors qu’avec les JO de Tokyo, je ‘revis’ d’une certaine façon» affirme Mathieu Marquet. Selon le nageur, le 2e confinement est tombé à une mauvaise période, c’est-à-dire à un moment où il était sur une bonne lancée. «A mon âge, 27 ans, cela prend plus de temps de retrouver un certain niveau. Et comme cela a pris beaucoup de temps pour avoir accès à une piscine, la reprise des entraînements dans l’eau n’a pas été facile. Néanmoins, je me concentre sur la technique et fais tout pour retrouver mon niveau de fitness dans l’eau que j’ai perdu durant le confinement. Je n’ai jamais cessé de m’entraîner à sec mais je n’étais pas dans l’eau. Mon objectif à Tokyo sera de nager sous les 52 s au 100 m NL ou m’approcher de mon meilleur temps qui est de 51.7 s. Mon entraîneur, Philippe Pascal, pense que c’est un objectif très ambitieux. Mais je m’entraîne pour y arriver» précise le nageur du CAMO. Cela dit, est-ce que Mathieu Marquet appréhende de se rendre à Tokyo de peur d’être contaminé ?

Ayant déjà pris part à plusieurs compétitions internationales, Mathieu Marquet
écrira une nouvelle page de son histoire aux JO de Tokyo.

Le nageur est conscient des risques mais ne craint pas d’aller au Japon. D’après les explications qu’on lui a fournies, tout est prévu pour la sécurité et la santé des athlètes. «Nous serons dans une bulle ; aucun visiteur n’aura le droit de venir au village des jeux ; il n’y aura non plus aucun spectateur auprès des piscines ; nous n’aurons aucun contact avec la population. Nous ne serons que sur les sites de compétition ou dans le village entre athlètes et délégués» indique-t-il. Mathieu Marquet ajoute que le fait de s’être fait vacciner l’amène à rester confiant face à la situation sanitaire qui prévaudra au Japon. De toute façon tout a été mis en place pour s’assurer que les athlètes vont bien. «J’aurai à faire un test PCR avant de partir ainsi qu’à mon arrivée au Japon. De plus, nous serons testés régulièrement durant notre séjour. Nous aurons aussi à nous soumettre à des tests de salive» ajoute Mathieu Marquet.

Enfin, le nageur annonce qu’il n’arrêtera pas sa carrière après les JO de Tokyo. Les mondiaux de natation, en décembre, à Abu Dhabi, restent parmi ses objectifs. En revanche il ne peut dire de manière définitive si les JO de 2024 le seront également. Les prochains JO auront lieu dans 3 ans. Je ne peux dire aujourd’hui si j’y serai. Déjà, si on m’avait dit, il y a 2 ans, que j’allais être sélectionné pour Tokyo, je ne l’aurais pas cru. Et là, je m’aperçois que je prendrai bientôt l’avion pour m’y rendre. On ne peut jamais savoir ce qui va se passer dans le futur. Si, dans 3 ans, le plaisir de nager et de concourir est là, je continuerai peut-être. Cela dit, il y a plus de chance que ce soient mes derniers jeux » concède Mathieu Marquet. Lequel devrait quitter le pays pour Tokyo le 18 juillet prochain pour écrire une autre page de son histoire.

Employé de Décathlon France

Mathieu Marquet travaille pour Décathlon France depuis octobre 2020. Il est basé dans les locaux de Vivea Business Park, Bagatelle. «Je suis dans la ‘Supply’ qui consiste à acheter des produits pour des magasins. Je fais le lien entre les magasins et les fournisseurs. Cela concerne essentiellement des pays comme l’Ile de la Réunion, l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite, le Koweït, Dubaï et le Qatar» explique Mathieu Marquet. Ce dernier n’omet pas de mentionner qu’il s’organisera pour trouver un équilibre entre sa profession et ses entraînements.

Publicité