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Enseignement à distance: Bâtir sur l’expérience brute de l’an dernier
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Enseignement à distance: Bâtir sur l’expérience brute de l’an dernier
C'est reparti pour l’enseignement à distance au primaire et au secondaire jusqu’au 2 juillet. Le coup d’envoi pour ces deux semaines a été donné hier, lundi 21 juin. Bien que ce soit la deuxième année de ce mode d’enseignement imposé par la pandémie de Covid-19, les choses sont légèrement différentes cette fois-ci. Contrairement à l’année dernière où éducateurs et élèves avaient dû adopter l’enseignement en ligne, du jour au lendemain, cette année est un peu mieux structurée, nous dira Sooryadanand Meetooa, président de l’Education Officers Union (EOU). «La semaine dernière, soit la première semaine du trimestre, on s’est rendu au collège et on a pu ainsi prendre les coordonnés des élèves et nous préparer pour ces cours en ligne. D’autre part, que ce soit pour les enseignants ou les élèves, maintenant, on a tous une expérience de l’enseignement en ligne. Il nous faut donc bâtir dessus», affirme-t-il.
Cette année-ci, ajoute-t-il, les instructions seront suivies à la lettre pour les heures de classe, de 8 heures à 14 h 30. Ce qui n’était pas le cas l’année dernière car les enseignants étaient sollicités tard dans l’après-midi ou en début de soirée. Cela dit, il faudra toujours peaufiner des deux côtés. Par exemple, certains enseignants ne disposent que de leur smartphone pour dispenser leurs cours aux élèves. «Or, pour offrir une éducation de qualité, un ordinateur portable est plus adapté. D’ailleurs, en juin 2020, notre syndicat a demandé au Pay Reasearch Bureau (PRB) de nous octroyer une allocation de Rs 50 000 pour l’achat d’un laptop. Certains éducateurs n’en ont pas alors que d’autres qui se servent de leur laptop personnel commencent à avoir des problèmes en raison d’une utilisation à outrance. Attendons voir si notre demande sera agréée lors de la publication du rapport PRB, cette année», déclare Sooryadanand Meetooa.
Par ailleurs, indique le président de l’EOU, certains élèves n’ont toujours pas d’outil informatique ou de connexion Internet. D’autres n’ont pas encore leurs manuels scolaires. «La situation économique des familles a été très affectée. Les parents vont s’atteler aux besoins basiques. L’éducation ne passe qu’au quatrième rang. Les autorités doivent intervenir en faveur des familles modestes. On nous a demandé de rapporter les problèmes auxquels on fait face, et on a fait le nécessaire», précise-t-il. Soulignons que 542 élèves des grades 10 à 13, inscrits au registre social, ont reçu une tablette pour leur permettre d’étudier en ligne. En effet, pour Sooryadanand Meetooa, la new normal demande investissement et formation.
Au primaire
Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union (GTU) est aussi d’avis que l’expérience brute de l’année dernière a permis d’améliorer les choses, cette année. «Les leçons dispensées à la télévision nationale ont été bien travaillées et elles marchent de pair avec les manuels scolaires dès qu’on ouvre les premières pages. On avait commencé à travailler sur ces leçons avant le deuxième confinement, en prévision d’une telle situation. On se dirige aussi vers la création d’une unité spécialisée au Mau- ritius Institute of Education qui travaillera sur des leçons qui nous serviront de supplément pour l’apprentissage des écoliers.»
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