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Vente d’avions d’Air Mauritius: le Royaume-Uni, destination finale des A319 Mon-Choisy et Blue-Bay
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Vente d’avions d’Air Mauritius: le Royaume-Uni, destination finale des A319 Mon-Choisy et Blue-Bay
Ils figuraient parmi les cinq aéronefs mis en vente par le transporteur aérien national depuis fin 2020. Mon-Choisy et Blue-Bay, les deux A319-100 d’Air Mauritius (MK), ont décollé pour la dernière fois de l’aéroport de Plaisance, vendredi. Ils étaient cloués au sol après la mise sous administration volontaire de MK le 22 avril 2020. Ainsi, vendredi, les deux A319 ont mis le cap sur EGBP, l’aéroport de Cotswold (Kemble) au Royaume-Uni.
Il était prévu que les A319 fassent une escale avant de se poser au Royaume-Uni. Il nous revient que l’un des deux appareils a fait un stop à Nairobi après une panne due à un problème de navigation. À Cotswold, deux sociétés démantèlent les avions : Chevron Aircraft Maintenance et Air Salvage International.
Si au départ, le nom de BAP Aviation Services avait été cité comme étant l’acquéreur des A319 (ainsi que de deux autres avions de la flotte nationale), il semblerait que les négociations avec cette firme de services techniques, logistiques et de conseil pour l’aviation civile et militaire aux Pays-Bas n’aient pas abouties.
Le nom d’un nouveau propriétaire des A319 circule depuis samedi. Il s’agirait d’Air Salvage International (ASI). Cette société en activité depuis plus de 24 ans est basée à l’aéroport de Cotswold. Avant la pandémie du Covid-19, elle assurait généralement l’entretien d’environ 60 avions par an, en recyclant les appareils arrivés en fin de vie et en démontant d’autres pour les pièces.
En tout cas, ceux qui ont piloté les A319 vers le Royaume-Uni n’ont «techniquement» plus de contrat valide dès qu’ils ont quitté ces aéronefs. Car leur contrat stipule qu’aussitôt que MK cesse d’exploiter ce modèle d’avion comme tout autre d’ailleurs, le contrat des pilotes opérant l’appareil n’est plus valide.
D’ailleurs, selon les recoupements, les pilotes des A319 qui se chiffrent à quelque 15 Mauriciens n’ont pas reçu de nouveau contrat comme leurs collègues de l’A330 ou de l’A350. Ils touchent actuellement 35 % de leur salaire et ils n’ont pas mis les pieds dans un avion depuis mi-2020.
La question qui se pose et que nous avons, parmi d’autres, transmise à l’administrateur est : MK, continuera- t-il à verser 35 % de leur salaire à ces pilotes pour qu’ils restent chez eux ou cette pratique sera-t-elle annulée, comme le contrat le permet ? Les réponses sont attendues.
Alerte dans le cockpit
<p>Nouvelles dénonciations à MK. Le manque de <em>«Training Captains»</em> opérationnels est décrié. Il n’y en a que trois actifs, alors que sept autres sont des managers. <em>«Comme ces derniers touchent leur prime sans faire de training, ils ne sont pas les bienvenus aussi bien en tant qu’examinateurs car ils jouent de leur position pour intimider et terroriser en particulier ceux qui posent des questions embarrassantes comme les leaders syndicaux»</em>, confie t-on du côté des dénonciateurs. Une situation, fait-on ressortir, qui a déjà été rapportée au ministère du Travail. De plus l’assemblée générale a voté à majorité absolue un vote de non confiance envers la présente direction. Toutefois, il serait difficile d’en faire acte étant donné que <em>«la compagnie est dirigée avec menace et terreur»</em>. Ce n’est pas pour autant que des voix ne dénoncent pas ce qu’elles qualifient de <em>«collusion et d’abus de pouvoir».</em> Venant de ceux qui auraient verrouillé leur position au sein de la direction <em>«en imposant de leur propre initiative, un règlement interne, qu’il faut avoir été cinq ans dans le management aux opérations pour prétendre accéder à un poste de manager aux opérations».</em> Tout cela n’est pas sans conséquence. Le manque de<em> «Training Captains»</em>, dont certains ont été licenciés en juillet 2020, résulte en une capacité insuffisante pour remettre en ligne des pilotes dans des délais courts. Avec le congé sans solde longue durée, c’est l’une des principales raisons du manque d’équipage pour faire voler les avions de la compagnie aérienne nationale, cela alors que la réouverture de l’île Maurice pointe déjà le bout de son nez.</p>
Voici le communiqué émis par Air Mauritius ce mardi 29 juin
AIR MAURITIUS
(SOUS ADMINISTRATION VOLONTAIRE)
Air Mauritius : Vers une reprise progressive des vols à compter du 15 juillet 2021
La compagnie nationale d’aviation est fin prête pour accompagner les autorités mauriciennes et plus particulièrement l'industrie touristique pour la reprise. Trois vols par semaine sont programmés de Paris à partir du 14 juillet et la fréquence passera à quatre dès le 1er août.
«Air Mauritius répondra présent pour soutenir Maurice dans sa stratégie de réouverture des frontières. Étant donné l'importance stratégique des activités aériennes, MK jouera pleinement son rôle pour la relance économique du pays. A compter du 15 juillet, nous prévoyons la reprise progressive des vols et graduellement augmenter le nombre de fréquences et de destinations», fait ressortir Sattar Hajee Abdoula, administrateur d’Air Mauritius (MK).
Avec son partenaire Air France, la compagnie d’aviation nationale proposera plusieurs destinations européennes à travers le hub Charles de Gaulle. Par ailleurs, pour soutenir la reprise, Air Mauritius offre des tarifs intéressants, soit à partir de 759 euros (toute taxe comprise) au départ de Paris et ce, à partir du 14 juillet. Air Mauritius multiplie les consultations avec les acteurs principaux du secteur touristique pour rester à l'écoute du marché.
Bien que MK soit sous administration volontaire depuis avril 2020, elle a continué à assurer des vols dans le cadre des activités économiques et humanitaires du pays. Au cours de l’année écoulée, plusieurs mesures ont été mises en œuvre pour permettre à Air Mauritius d’économiser plus de Rs 1,75 milliard annuellement, mais le manque de visibilité sur une sortie de crise sanitaire n’a toujours pas permis, à ce jour, de passer les rênes au conseil d’administration et à la direction de MK.
Compte tenu de la situation actuelle, les administrateurs restent impliqués dans une gestion complexe avec l’objectif d’aider la compagnie à honorer ses engagements financiers.
Les négociations avec plusieurs sociétés de leasing d’avions ont abouti et ces derniers ont fait preuve de bonne volonté pour aider l’entreprise à trouver les meilleures solutions pour toutes les parties prenantes. A titre d’exemple, afin de réduire les coûts de location, les administrateurs ont revu les conditions des contrats de location pour les A350, les A330 NEO et les ATR. La compagnie a également mis en vente quatre avions, à savoir deux A319, qui ont quitté Maurice le samedi 26 juin. Deux A340 quitteront la flotte d’Air Mauritius au cours de la première semaine de juillet.
«Les sociétés de crédit-bail nous font confiance et se montrent compréhensives sur la situation économique de MK. Le propriétaire de l’A330-200 (3B-NBM) est en passe de finaliser le retour de son avion sans appliquer de pénalité pour la durée du contrat restante, ce qui est attribué d’excellentes relations avec les bailleurs. Et, contrairement à ce qui a été rapporté dans la presse, cet appareil n’a pas été saisi au Caire», affirme Sattar Hajee Abdoula en ajoutant qu’après la vente des A319 et des A340 et éventuellement avec le retour de l’A330-200 (3B-NBM) à son propriétaire, la flotte d'Air Mauritius comprendra alors quatre A350, deux A330 NEO, un A330-200 (3B-NBL) et trois ATR.
«Ainsi, nous allons pouvoir opérer des vols pour soutenir Maurice dans cette réouverture, tout en ayant un regard pointu sur les coûts d’opération», explique l’administrateur de MK. Hormis la France, Air Mauritius compte également opérer sur d’autres destinations, à savoir l’Afrique du sud, l’Inde, le Royaume-Uni, la Malaisie et l’île de la Réunion, entre autres. Les vols vers ces pays se feront selon la situation sanitaire de chaque destination et dans le respect du protocole en vigueur.
Air Mauritius continue à suivre de près les décisions des autorités mauriciennes et celles des différentes destinations dans le monde afin d’ajuster son programme de vols. «Bien que cette période ait été longue et difficile pour les acteurs de l’industrie, la situation sanitaire liée à la Covid-19 complique l’élaboration d’un plan de relance sur le court et moyen terme. Les administrateurs abattent, chaque jour, un réel travail d’équilibriste pour arriver à une proposition acceptable pour toutes les parties prenantes», conclut Sattar Hajee Abdoula
-Fin-
Sattar Hajee Abdoula, FCA
Arvindsingh K. Gokhool, FCCA
Le 29 juin 2021
Ce communiqué est publié conformément au Listing Rule 11.3 et à la Securities Act de 2005.
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