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Vieilles bonbonnes à Mourouk: les habitants s’inquiètent d’une émanation de chlore

3 juillet 2021, 09:00

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Vieilles bonbonnes à Mourouk: les habitants s’inquiètent d’une émanation de chlore

Cela fait plus de trois ans qu’ils en parlent. Et, à ce jour, il leur semble que les autorités font la sourde oreille. Les habitants de Mourouk, à Rodrigues, craignent pour leur vie, d’autant que, soulignent-ils, il y aurait.. des fuites de chlore dans leur région. En janvier, ils évoquaient le sujet dans les colonnes de l’express. «Les bonbonnes sont en piteux état. Il semble par moments que le chlore s’y échappe et affecte toute la région. Nous avons même organisé une manifestation il y a déjà deux ans pour que les autorités prennent leurs responsabilités mais jusqu’à ce jour, rien», avait confié Danielle Louis. 

Et jeudi, la présence des pompiers et des policiers sur les lieux ont ravivé de nouveau cette crainte. «Plusieurs personnes travaillent dans cette région. Passant des planteurs à ceux qui travaillent pour la fourniture d’eau. On demande aux autorités d’enlever ces bonbonnes, et cela pour la sécurité du village et de ses habitants», déclare Marie Daniella Clair. D’autant que les habitants ont l’habitude de se promener dans un jardin botanique se trouvant non loin du dépôt de ces bonbonnes. Roland Clair pointe aussi du doigt le manque de sérieux des autorités. «La semaine dernière, il y avait une réunion avec le commissaire concerné et il a promis de faire le nécessaire. Et à ce jour, toujours rien.» Il confie également que les autorités auraient pu informer les habitants d’une éventuelle fuite. «On parle d’un soupçon de fuite et personne ne nous en a informés. On met la vie d’autrui en danger.» 

Justement, on se souvient que ces fuites peuvent s’avérer mortelles. Le 26 mai 2003, Pierre Kalou, un habitant d’Albion, avait trouvé la mort à la suite d’une fuite de chlore provenant d’un cylindre abandonné. Ce dernier souffrait d’asthme. Ou encore plus récemment, en février 2021, quand Louis Iderce Aza n’a pas survécu après avoir inhalé du chlore provenant d’une fuite accidentelle à la station d’épuration de Bel-Étang. L’habitant de Médine-Camp-de-Masque se trouvait sur son lieu de travail quand cela s’est produit.