Ils ont entre 22 et 33 ans et ils partagent une vieille amitié de plus de 20 ans. Ce sont : Ajmal Tincowree, Zabeer Allymamod et Tahiir Tincowree. D’ici mi-juillet, ils comptent ouvrir The Food Factory, un restaurant spécialisé en fast-food. Enfin, leur rêve va se matérialiser. Pourtant, il y a deux mois, ils n’auraient jamais imaginé que leur business plan verrait le jour. Tout a commencé lorsqu’il se rendent dans la capitale pour déjeuner ensemble. Les trois amis, qui ont parcouru plusieurs pays ensemble, réalisent qu’il n’y a pas vraiment un restaurant qui peut offrir un menu authentique. 

Comme ils ont toujours voulu lancer une entreprise à trois, ils commencent à lancer des idées les unes après les autres. Une fois à la maison, les trois amis continuent leurs recherches, chacun de son côté. Comme la nuit porte souvent conseil, ils s’endorment en réfléchissant à leur plan d’affaires. Le lendemain, ils se réveillent et sont tous convaincus que leur rêve peut se concrétiser. Ils décident alors de se lancer dans la restauration. 

Cependant, le seul hic, c’est qu’il faut commencer de zéro. Plus unis que jamais, ils se mettent à la recherche d’un emplacement. Après deux jours, ils trouvent le lieu idéal à la route Sottise, à Grand-Baie. Ils réaménagent et repensent les locaux de 70m2, dans une ambiance mêlant vintage et décor industriel. Les trois associés veulent offrir des aliments de qualité, comme des pizzas au feu de bois et des brochettes turques de qualité, à des prix abordables. 

Ajmal Tincowree, l’aîné du groupe, revient sur leur parcours. Ses amis et lui ont fait beaucoup de sacrifices pour réaliser ce projet. Ce directeur d’une agence de voyages a pris un sacré coup depuis le confinement de l’année dernière. Depuis 18 mois, rien ne va plus pour ce père d’un fils de deux ans. Toutefois, il refuse de baisser les bras. 

Zabeer Allymamod, contracteur de profession, a quitté son travail et renvoyé son projet de mariage pour investir dans le restaurant. «J’ai quitté mon emploi stable, en pleine crise, sans hésiter car je crois dans ce projet. Cette étape a changé notre vie : rendue possible grâce à nos amis et notre famille qui nous ont soutenus. Nous avons réutilisé des barils de bois et de pétrole et collecté des objets pour construire ce que nous avions envisagé.» 

Tout comme Ajmal et Zabeer, Tahiir a contribué pleinement à faire de ce rêve une réalité. «J’avais une entreprise de sous-traitance très prospère que j’ai abandonnée pour ce projet. Nous avons dû faire face à de nombreux défis et des contraintes financières et physiques ; faire des sacrifices et mettre de côté nos autres projets ; mais, comme le dit notre slogan «contre toute attente», nous sommes déterminés à faire de The Food Factory une source d’inspiration pour que d’autres continuent leurs efforts, malgré la crise.»