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Richard Fricain: son art comme seul espoir
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Richard Fricain: son art comme seul espoir
Le coronavirus tant redouté, qui fait plus de mal psychologiquement que physiquement, aura amené son lot de malheurs. Il a provoqué deux confinements et impacté plusieurs secteurs économiques, dont celui des artistes. Richard Fricain, 55 ans, figure parmi ceux qui en ont fait les frais. Depuis le premier confinement de 2020, ce chanteur et guitariste ne travaille plus car la situation a vu la fermeture des hôtels et restaurants où il avait l’habitude de chanter et il ne peut plus se produire sur les catamarans. Depuis, cet habitant de Grand-Baie écume les rues et les centres commerciaux la nuit avec sa guitare pour tracer sa voie avec sa musique et sa voix.
Se produire dans la rue n’est pas aussi fructueux mais Richard Fricain croit en sa bonne étoile et son art. «Par zour mo kapav gagn 400 roupi ouswa 700 roupi, me sa li zis ase pou manze enn zour», explique-t-il. Il débarque au centre commercial de Grand-Baie La Croisette de midi à 14 heures au moment de la pause déjeuner et le soir à l’heure du dîner. «Des fois, les gens ou même les gérants des restaurants ne sont pas d’accord de me voir mais c’est la vie. Je ne peux compter que sur mon art.»
Richard Fricain vit seul depuis sa séparation de sa femme. De cette union, il a eu trois filles, qui sont mariées. Même si tout paraît sombre, Richard Fricain garde le cap et compte sur son vécu. «J’ai trois albums, dont un, sorti il y 31 ans et produit par Marclaine Antoine, qui s’intitule Frer la haine ; un deuxième album qui s’appelle Lavi Meyer, et un troisième album de compilation par Richard Hein où j’ai posé un morceau», raconte l’artiste. Il travaille sur un quatrième album qu’il espère voir aboutir. Pour l’heure, le projet est bloqué en studio par manque de fonds. «J’ai fait le nécessaire pour la compensation de la MRA comme self-employed mais je n’ai rien reçu. Je ne perds pas espoir de voir mon album reprendre vie et changer ma situation.»
Néanmoins, Richard Fricain reste optimiste avec la réouverture potentielle des hôtels et restaurants. Il est bien déterminé à laisser ses démêlés judiciaires derrière lui pour saisir cette seconde chance que lui accorde la vie. Il a cumulé des petits boulots comme peintre ou maçon avant de se lancer dans la musique depuis 20 ans et il est décidé à rebâtir sa vie. C’est donc sur quelques notes de Redemption Song qu’il nous dira au revoir…
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