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Enrico Rodati: «Pour tout Italien, le football c’est un peu la vie»
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Enrico Rodati: «Pour tout Italien, le football c’est un peu la vie»
Après une vie passée dans l’hôtellerie aux quatre coins du monde, Enrico Rodati s’est enfin posé. Avec Maurice comme pied à terre. Ce chef pâtissier 55 ans, habite dans l’île depuis 2007 et, pour lui, ce n’est pas une coïncidence.
«Ca fait plus de 35 ans que je voyage», nous confie-t-il. «J’ai touché une dizaine de pays. J’ai rencontré ma femme, Isabelle, il y a 20 ans, à Singapour. Elle est Mauricienne. Moi j’aurais bien voulu venir vivre à Maurice plus tôt, mais elle voulait voyager encore un peu... On s’est même installé en Italie en 2004-2005, mais ça n’a pas collé. Finalement, depuis 14 ans, on est venu vivre à Maurice et on ne le regrette pas !»
«Quand je suis venu, Maurice c’était pour moi l’élite de l’hôtellerie mondiale. La vie est tranquille ici. Il y a un joli melting-pot au sein de la population. Le Mauricien est une personne assez agréable, on se sent bien ici. Sans parler des plages magnifiques et du super climat…», reconnaît Enrico Rodati.
Natif de Rome, ce dernier est très passionné par l’AS Roma et content que Jose Mourinho débarque dans son club. «Pour tout Italien, le football c’est un peu la vie. C’est inspirant, il y a un attachement. Pour notre club, pour notre pays. Je suis né à Rome donc c’était logique pour moi de supporter la Roma… et surtout pas la Lazio ! (rires)»
Et que pense le ‘Romanista’ de l’équipe d’outsider montée par Roberto Mancini qui fait désormais trembler le monde ? «La Squadra Azzurra joue avec le cœur, nous les tifosi on ne pourra s’empêcher de la supporter de toutes nos forces. Je sais que les Mauriciens seront tous contre l’Italie ce soir pour la finale, c’est normal vous aimez le foot anglais. Ca s’annonce serré… Sur un match sec, en 90 ou 120 minutes, on ne peut pas savoir. Je dirais que l’Angleterre a 55% de chances de l’emporter quand même parce que ça se joue chez eux…», analyse-t-il avec un sidérant fair-play.
«L’équipe de Mancini développe un jeu que nous ne sommes pas trop habitués à voir en Italie» reconnait le chef cuisinier italien. «Et ça marche. On a des résultats. Les joueurs ont trouvé un équilibre. Il y a aussi un deuxième côté, ou on est un peu trop sur la défensive, mais on a toujours réussi à s’en sortir dans ce tournoi, comme face à la Belgique. L’Italie a un très bon milieu, un bon gardien avec Donarumma, une attaque pas mal mais il n’y a pas de stars comme un Baggio, un Totti et tout ça…»
Notre ami n’oublie pas non plus de rendre à César ce qui est à César, un brin fataliste… «Il y a trois ans on n’était même pas qualifié pour la Coupe du monde. Mancini a fait un travail incroyable, il nous a tous épatés. Sinon, par rapport aux autres favoris, la France m’a beaucoup déçu. J’attendais beaucoup de cette équipe. Mais ce soir, quand on arrive en finale on ne peut qu’être fier. Et même s’il y a une défaite au bout, il faut savoir accepter de perdre aussi, ainsi va la vie…»
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