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Vaccins dans le privé: des cliniques parlent de distribution «disproportionnée»
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Vaccins dans le privé: des cliniques parlent de distribution «disproportionnée»
Plusieurs cliniques opérant individuellement déplorent que la cargaison de vaccins distribuée par le gouvernement à ces établissements ne se fasse pas d’une façon proportionnée. Le ministère de la Santé a distribué plusieurs doses de Sinopharm lundi, mais tout le monde n’a pas eu la même quantité, dit-on. Elles affirment que ce ministère a signé un accord avec C-Care qui gère la Clinique Darné et Wellkin et il reçoit la plus grosse cargaison du privé.
Un médecin, retraité du service public mais opérant désormais dans le privé, soutient qu’au début de la période de vaccination, les autres cliniques n’avaient pas de vaccin. «Il a fallu que quelques directeurs fassent entendre leur voix pour que le ministère leur donne des doses de vaccins. Au ministère de la Santé, on leur a expliqué qu’il y a eu un accord avec C-Care en raison de la capacité des deux hôpitaux privés qui sont grands et ils ont l’espace nécessaire, mais c’est injuste. La Clinique Darné fait des vaccins dans ses branches régionales à La Croisette et à Tamarin par exemple alors qu’il y a des cliniques privées plus spacieuses que ces deux branches régionales», déclare ce médecin.
Le directeur d’une clinique des Plaines-Wilhems confirme qu’effectivement son institution médicale n’a pas une grosse cargaison de vaccin du gouvernement. «Quand C-Care a une cargaison de 2 000 vaccins, les autres cliniques n’ont que 500 doses. C’est disproportionné. Nous avons l’expérience pour faire des vaccins. Nous avons les infrastructures et le personnel qualifié, mais personne ne nous a contactés pour s’enquérir de notre capacité de travail», maintient-il. Ce directeur se demande pour quelle raison le ministère de la Santé n’a pas consulté les autres cliniques avant de signer un accord avec C-Care. «Pour quelle raison le ministère de la Santé a accordé priorité à ce groupe ?» s’interroge-t-il.
Si la vaccination est gratuite dans le service public, elle coûte Rs 300 dans les cliniques. Cette somme est considérée comme des frais des dépenses de l’établissement.
Au ministère de la Santé, on nous a fait comprendre que c’est le Vaccination Committee qui est responsable de ce dossier. Nous avons contacté le Dr Zouberr Joomaye. Il insiste que cet exercice se fait sans discrimination. «Il y a toute une procédure à suivre. Toutes les cliniques qui font une demande de vaccins en auront si elles respectent les critères établis. La quantité mise à leur disposition dépend du nombre de personnel à leur disposition pour faire le vaccin. Il faut aussi voir le nombre de vaccins qu’elles peuvent administrer par jour et combien elles ont pu faire dans le passé. Si C-Care a plus de vaccins, c’est parce qu’il a quatre centres de vaccination», explique le président du Comité pour la vaccination. Il ajoute que si une clinique peut en faire plus, il lui faudra faire la demande au comité, tout en montrant qu’elle en a les moyens.
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