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Mauritius Broadcasting Corporation: dénonciation, enquête et retraite

20 juillet 2021, 19:45

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Mauritius Broadcasting Corporation: dénonciation, enquête et retraite

Depuis une semaine, les employés de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) en parlent. La Mutual Aid enquête sur des employés qui ont déposé des documents avec des informations falsifiées qui auraient été émises par le bureau de ressources humaines de la station nationale pour contracter des emprunts de cette institution gouvernementale. La commission anticorruption (ICAC) est également en présence d’une lettre de dénonciation sur cette affaire dans laquelle les dénonciateurs allèguent que la falsification aurait bien été commise au niveau du bureau des ressources humaines. L’ICAC, dit-on, a déjà ouvert une enquête.

D’ailleurs, la direction de la MBC nous confirme que la Mutual Aid a initié une enquête et qu’un comité disciplinaire a été mis sur pied à la direction de la station pour écouter deux employés. «Toutes les procédures légales ont été suivies pour qu’un comité disciplinaire prennent l’affaire en main et pour lancer une enquête interne. Nous confirmons que deux employés ont falsifié des signatures sur un document pour obtenir un emprunt», déclare Rama Armoogum, responsable au département Administration et corporate de la MBC, qui est revenu vers nous suivant un mail envoyé au bureau du directeur général.

Cette affaire a été mis au jour peu avant que la directrice par intérim des ressources humaines, Luxmi Samboo, a envoyé un mail aux employés de la MBC, lundi dernier, pour leur faire part de son départ de la télévision nationale. Les dénonciateurs affirment que sa démarche est liée à l’emprunt à la Mutual Aid et que le directeur général de la MBC, Anooj Ramsurrun, lui aurait conseillé de se retirer, mais la direction de la MBC le nie. «Elle a fait une demande pour partir à la retraite pour des raisons de santé», insiste Rama Armoogum. Son supérieur, Anooj Ramsurrun, va encore plus loin. «Je ne l’ai pas forcée à la démission. Au contraire, je voulais la garder à notre service, mais elle n’a pas voulu. D’ailleurs, le conseil d’administration de la MBC est au courant de sa démarche. Il est vrai que sa signature et celle d’une autre personne, ont été falsifiées, mais c’est pour des raisons de santé qu’elle part», insiste le directeur général de la MBC.

Nous avons contacté Luxmi Samboo par téléphone. Un homme, qui a répondu, nous a fait comprendre qu’elle n’a pas démissionné et qu’il n’y a aucun article à écrire sur son départ arguant que c’est du domaine privé. Nous lui avons également fait comprendre que nous avons appris qu’il y a eu des documents du département des ressources humaines qui ont été falsifiés et que la Mutual Aid enquête, qu’il était nécessaire de lui parler. L’homme nous a alors prié de ne plus l’appeler insistant qu’il n’y a aucune raison d’évoquer son départ dans la presse.

Par ailleurs, une autre lettre a atterri au bureau de l’ICAC. Dans celle-ci, le dénonciateur affirme que des cadres de la MBC, notamment Anooj Ramsurrun, utilisent la voiture de la station nationale pour véhiculer leurs proches. «D’après le Pay Research Bureau, le directeur général de la MBC peut utiliser sa propre voiture pour ses fonctions professionnelles contre une allocation ou utiliser un véhicule de la MBC pour des raisons professionnelles et personnelles, mais une allocation sera déduite de son salaire. Cela a été toujours le cas. Le directeur général a choisi de prendre une KIA appartenant à la MBC», maintient Rama Armoogum. De plus, il nous revient que les lettres de dénonciation destinées à l’ICAC ont été aussi envoyées au Premier ministre, Pravind Jugnauth.