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Procès contre Dry Cleaning: Sylvio Sundanum obtient Rs 2 M

21 juillet 2021, 19:00

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Procès contre Dry Cleaning: Sylvio Sundanum obtient Rs 2 M

Ils sont parvenus à un compromis lundi devant la magistrate Sheila Bonomally de la cour industrielle. Dry Cleaning a accepté de verser une somme de Rs 2 millions à son ex-general manager, Sylvio Sundanum. Ce dernier avait contesté son licenciement qu'il estimait abusif après l’affaire Bet365.

Sylvio Sundanum qui avait retenu les services de Me Antoine Domingue, Senior Counsel, avait expliqué dans sa plainte déposée en 2018 qu’il était employé chez Dry Cleaning depuis septembre 1987 jusqu’au 23 novembre 2017. «En tant que General Manager de Dry Cleaning, je touchais un salaire de Rs 225 000 avec un treizième mois de salaire et un bonus de Rs 1,2 million, une allocation de voyage annuelle de Rs 250 000, une allocation de voiture de Rs 66 000 et Rs 15 000 mensuellement pour l’essence», explique-t-il.

Selon le plaignant, le 12 septembre 2017, Husein Abdool Rahim a porté des allégations contre l’ancien Attorney General, Ravi Yerrigadoo, et se serait référé à lui aussi dans l’affaire Bet365 où une enquête avait été ouverte par la commission anticorruption (ICAC) sur ces protagonistes. Sylvio Sundanum s'était retrouvé au milieu du scandale qui a fait chuter Ravi Yerrigadoo.

L’ICAC voulait établir si l’ex-Attorney General avait usé de son influence pour aider Husein Abdool Rahim à travers son voisin Sylvio Sundanum. Ainsi, Husein Abdool Rahim avait donné des informations sur le plaignant dont l’ascension fulgurante n'était pas passée inaperçue. «C’est sur les ondes d’une radio privée qu’Husein Abdool Rahim s'était rétracté, soutenant avoir fait de fausses allégations», poursuit le plaignant.

Sylvio Sundanum dit avoir, par la suite, reçu plusieurs lettres de son employeur le 13 septembre 2017. «J’ai pris connaissance d’une lettre deux jours après dans laquelle j’ai appris ma suspension de Dry Cleaning et pendant ce temps, j’étais allé au travail.»

Achat de billets d'avion

La compagnie a alors reproché au plaignant de s’être rendu sur son lieu de travail sans autorisation, vu qu’il était suspendu de ses fonctions. Une autre correspondance lui a été adressée le 22 septembre de la même année dans laquelle il lui est reproché, d'avoir, par ses actes, entaché la réputation de la compagnie spécialisée dans le lavage de produits textiles. Dry Cleaning dit avoir reçu une couverture médiatique défavorable.

La liste des reproches faits à Sylvio Sundanum était longue. Dry Cleaning avait soutenu que le plaignant emportait des équipements informatiques de la société dans la voiture de sa fille. «Nous avons une forte intuition que vous avez tenté de vous ingérer dans l’enquête de l’ICAC. Ce faisant, vous mettez en péril la position de l’entreprise par rapport à l’enquête en cours», avait dit le représentant de Dry Cleaning dans une lettre adressée à Sylvio Sundanum.

Il lui était également reproché d’avoir utilisé sa position pour l’achat de billets d’avion du compte de la compagnie. Ce qui fait qu’il se serait endetté envers Dry Cleaning pour une somme de Rs 1 973 884.09. «Vous avez aussi fait dresser une facture au compte de la compagnie pour l’achat d’un billet d’avion pour Husein Abdool Rahim. Vous avez même effectué des appels téléphoniques pour la somme de Rs 254 328 en août 2017», avait indiqué Dry Cleaning lors d’un comité disciplinaire.

Or, selon Sundanum, il n’a pas bénéficié d’une audition équitable de ce comité disciplinaire et estime avoir été injustement licencié. D’où sa réclamation de Rs 41 182 969.70, représentant ses rémunérations. «La défenderesse est endettée envers moi pour le montant de Rs 1 392 999.99 représentant trois mois de rémunération à titre d’indemnité de préavis», avait-il poursuivi dans sa plainte.

Toutefois, en cour lundi, Dry Cleaning a accepté de verser Rs 2 millions à Sylvio Sundanum tout en agréant que le procès en réclamation de Rs 2,2 millions contre lui en Cour suprême soit annulé. Cette somme représentait des prêts et la fourniture en carburant. Décision ratifiée par la magistrate Bonomally de la cour industrielle.