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JO-2020: Les surfeurs posent une touche de fraîcheur sur les Jeux

23 juillet 2021, 05:59

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JO-2020: Les surfeurs posent une touche de fraîcheur sur les Jeux

 

Des figures puissantes et aériennes sublimées par les vagues, une ambiance plutôt détente liée à l'élément naturel envoûtant qu'est l'océan: le surf joue sa toute première partition olympique, dès dimanche à Tsurigasaki Beach, où Brésiliens et Américains entendent bien entrer dans l'Histoire.

C'est à une centaine de kilomètres à l'extrême est de Tokyo que vingt surfeurs et vingt surfeuses parmi les meilleurs de la planète vont pour la première fois partir en quête d'une médaille olympique.

Les mondes professionnel (circuit privé de la World Surf League) et amateur (Fédération internationale de surf) se sont entendus pour proposer du très beau spectacle en permettant à l'élite de participer aux JO de Tokyo - où la discipline est sport additionnel - en renonçant au principe d'un bassin artificiel pour privilégier un site naturel.

Dans l'océan Pacifique, les Brésiliens, qui déferlent sur le surf mondial depuis quelques années, seront en première ligne. Les trois premiers surfeurs au classement mondial viennent du Brésil, deux d'entre eux sont en lice à Tokyo: Gabriel Medina (actuel N.1) et Italo Ferreira (N.2), ce dernier n'ayant pas caché ses ambitions.

«Les Jeux olympiques, c'est évidemment l’un de mes principaux objectifs cette année, je me suis beaucoup entraîné pour ça, je suis vraiment à fond», avait-il indiqué à l'AFP.

Sans Slater 

Il faudra aussi compter sur les Américains Kolohe Andino et John John Florence, qui avaient ravi les deux tickets olympiques à la superstar de la discipline, Kelly Slater, onze fois champion du monde et qui a dû faire une croix sur les JO.

Andino et Florence reviennent tous deux de blessure, l'inquiétude avait même plané sur leur participation, faisant naître une petite lueur d'espoir chez Slater, premier remplaçant de l'équipe américaine.

Mais les sportifs n'ont rien lâché, à l'image de Florence, sacré deux fois champion du monde sur le circuit pro mondial (CT).

«Hier (le 14 juillet), cela a fait 9 semaines depuis mon opération LCA (ligament antérieur croisé), il y a eu depuis un très dur travail de fait et je suis reconnaissant à tous ceux qui m'ont soutenu. Je suis impatient de concourir aux Jeux olympiques de Tokyo avec l'équipe des Etats-Unis», a posté sur les réseaux sociaux le surfeur hawaiien, pour la première fois sous bannière américaine alors que Hawaii est considéré comme une nation dans le monde du surf.

Carissa Moore a elle aussi rejoint l'équipe américaine et l'Hawaiienne fait figure de grande favorite. Actuelle N.1 mondiale, le surfeuse de 28 ans domine assez largement le CT, mais pourrait bien trouver sur la route des Jeux la Française Johanne Defay, N.2 mondiale, montée en puissance ces dernières semaines avec une victoire lors de l'étape mondiale à Leemore (Californie) Surf Ranch en juin et une place de finaliste à Rottnest Island (Australie) en mai.

 De la houle dimanche 

«Contente d'être arrivée sur place», au Japon, comme elle l'a expliqué en conférence de presse jeudi, Defay "rêve d'une médaille". «On a tous envie d'écrire notre histoire», a-t-elle glissé, ajoutant que «tout le monde attend cette première expérience».

«Ce que les gens vont découvrir, c'est que si on est autant +accro+ c’est parce qu'on n'a jamais les mêmes conditions, on est toujours à la recherche de ces vagues parfaites. On a toujours ces grandes discussions avant la compétition: 'alors t’as vu les forecast (prévisions météo)’», a raconté la surfeuse.

La météo, c'est la donnée essentielle qui influera sur la longueur des épreuves. La compétition doit se dérouler sur quatre jours avec des duels lors des trois premiers tours - dont l'un consacré à des repêchages - et de la phase finale (quart, demies et finale). Mais si les vagues ne sont pas au rendez-vous, quatre jours supplémentaires sont au programme. Le champion et la championne olympiques seront sacrés au plus tard le 1er août. Un typhon annoncé au large des côtes doit engendrer de la houle dès dimanche.

 

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