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Davina Nullatamby-Louis, la touche féminine de la cellule de communication de la police
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Davina Nullatamby-Louis, la touche féminine de la cellule de communication de la police
«Davina Nullatamby-Louis, Police Press, bonjour.» Cette voix, bon nombre d’entre vous l’avez sûrement entendue. C’est celle de la constable Davina Nullatamby-Louis, la seule femme de l’équipe de communication de la police. Cette mère de trois enfants, âgée de 46 ans, revient sur son parcours, qu’elle a commencé il y a 25 ans.
Enfant, elle était fascinée par les jeux de femmes policières qui portaient fièrement leur uniforme. Les allées et venues des policiers, elle en voyait presque tous les jours, d’autant plus que son père, maintenant retraité, était l’un des leurs. C’est cette fascination qui l’a poussée à postuler à rejoindre la police, alors qu’elle avait 21 ans. Davina Nullatamby-Louis le dit haut et fort : elle aime son métier. Même si elle a connu beaucoup de bas. Pour rien au monde, elle ne reculera pas. «C’est mon choix, je dois continuer.»
Après plusieurs mois d’entraînement intensifs à la Training School de Beau-Bassin, elle rejoint l’équipe du poste de police d’Abercrombie. «C’est là-bas que j’ai été formée et cette formation m’aide dans ma vie de tous les jours», explique-t-elle.
La quadragénaire rejoint ensuite l’équipe de la Criminal Investigation Division puis la Family Protection Unit du Nord, avant d’atterrir aux Casernes centrales, en 2011, pour faire partie de la DNA Squad. Avec deux autres collègues, elles devaient se rendre dans les prisons pour recueillir les empreintes des détenus.
Après quatre ans, Davina Nullatamby-Louis est transférée et on lui demande d’intégrer l’équipe de du Police Press Office (PPO). Depuis, c’est une longue histoire d’amour qui a pris naissance. Au PPO, ce transfert tombait à pic car l’équipe avait besoin d’un élément.
Cette quadragénaire, mariée à Dixson et maman de Yohan, 18 ans, Ayron, 14 ans, et Camille, 12 ans, trouve le moyen de faire la part des choses dans tout ce qu’elle entreprend. Ainsi, elle se réveille tôt pour avoir une trentaine de minutes pour elle en buvant son café.
Rencontres marquantes
Commence ensuite sa journée ; petit-déjeuner pour la famille et les repas des enfants. Tout cela terminé, Davina Nullatamby-Louis prend la direction des Casernes centrales. Chaque jour qui passe, elle fait des rencontres. Certaines qui l’ont marquée. «On reçoit les membres du public, qui nous racontent leurs problèmes, qui se tournent vers nous. Parfois, on ne peut pas les aider car cela ne relève pas de notre capacité en tant que policiers, mais ils sont soulagés après qu’on les a écoutés. Quand j’avais intégré la police, je ne savais pas que je serais aussi proche du public. J’adore ce contact humain», raconte-t-elle.
Parmi ses autres missions : trouver des informations pour les journalistes, répondre aux correspondances, découper les coupures de presse, entre autres. Davina Nullatamby-Louis peut aussi compter sur le soutien de l’inspecteur Shiva Coothen et du caporal Bernard Mootosamy et du Cadet Officer Suhail Lidualam. «J’ai la chance de travailler avec l’inspecteur Coothen. J’apprends beaucoup de lui, c’est quelqu’un qui ne nous laisse jamais tomber et assume ses responsabilités.»
Durant sa carrière, Davina Nullatamby-Louis en a vu passer des situations et certaines l’ont marquée. Notamment au tout début quand elle travaillait au poste de police d’Abercrombie. «Il y avait un accident à Vallée-des-Prêtres et un camion transportant des barres de fer avait fait une sortie de route. Les barres avaient atterri sur les employés. Parmi eux, il y avait un jeune de 23 ans. Lorsque je l’ai transporté à l’hôpital, je savais qu’il avait peu de chance de survivre. Mais je priais, je chassais cette idée noire de ma tête, mais malheureusement à l’hôpital, le médecin a confirmé le décès et j’ai eu la lourde tâche de l’annoncer à sa maman. J’ai toujours ces images en tête» se souvient-elle.
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