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Le comité pour l’assainissement du sport réclame la démission de Philippe Hao Thyn Voon

30 juillet 2021, 15:45

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Le comité pour l’assainissement du sport réclame la démission de Philippe Hao Thyn Voon

A la suite des nouveaux éléments révélés dans l’enquête de la commission anti-corruption sur le St-Louis Gate, les membres du comité pour l’assainissement du sport appellent Philippe Hao Thyn Voon à «step down». Ceux-ci, a dit Rama Poonoosamy, concernent directement le président du Comité olympique mauricien (COM). 

«La situation est très grave. Par respect pour les valeurs du sport et de l’olympisme, nous demandons à Philippe Hao Thyn Voon de step down le temps que l’enquête de la commission anti-corruption soit bouclée.» Il s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse du Comité pour l’assainissement du sport, jeudi 29 juillet.

Auparavant, Rama Poonoosamy a mis l’accent justement sur les valeurs telles que l’honnêteté, l’intégrité, le respect, le fair-play, entre autres. Valeurs auxquelles les jeunes et les sportifs doivent pouvoir s’identifier mais qui, hélas, sont absentes chez bien des dirigeants. 

Rama Poonoosamy a qualifié de «triste» le vote de l’amendement au COM pour repousser la limite d’âge pour le poste de président. «Partout, on recommande d’abaisser la limite pour faire de la place aux jeunes. Ici, on la repousse.» Il a posé cette question : «Il faut se demander pour quelles raisons les représentants de vingt fédérations ont voté pour. Demain, ils voteront pour l’amendement la plus burlesque que Philippe Hao Thyn Voon proposera. Certains dirigeants doivent avoir un peu de respect pour eux-mêmes.»

S’il y a des intérêts en jeu pour ceux qui soutiennent Philippe Hao Thyn Voon, les opposants ont, eux, droit à des représailles. L’Association mauricienne d’athlétisme (AMA) de Vivian Gungaram en est une illustration. «Jérémie Lararaudeuse et George Vieillesse, nos deux représentants aux Jeux olympiques, ont vécu une humiliation. On ne leur a pas donné leur tenue pour le défilé de la cérémonie d’ouverture sous prétexte qu’ils n’y seraient pas présents. Présents ou pas, tous les membres de la délégation y ont droit. C’est un souvenir dont on les a privés. Ce n’est certainement pas de cette façon qu’on valorise les athlètes et les entraîneurs.»

Ils ont dit :

Annabelle Nairac

L’ancienne sprinteuse, qui a, comme beaucoup d’autres ex-athlètes et dirigeants, rejoint le comité, a mis en lumière le travail et surtout les sacrifices que requiert une vie de sportif. «Cela mérite le respect.», a-t-elle lancé. Une valeur malheureusement bafouée par le COM de Philippe Hao Thyn Voon. «L’assainissement du sport mauricien est un comme un marathon sur lequel on s’est engagé. On ne va rien lâcher. On le fait pour le sport, pour les sportifs.»

Bruno Julie

Il a tout d’abord souhaité bonne chance aux deux boxeurs Merven Clair et Richarno Colin et salué l’excellent travail réalisé par le directeur technique national, Roberto Ibanez Chavez. Par la suite, il a parlé d’un affront. Lui, Bruno Julie, le seul médaillé olympique de l’île Maurice à ce jour, n’a pas été invité à l’inauguration du musée de l’olympisme. De ce fait, il a affirmé son engagement à toujours défendre les valeurs du sport de ceux qui les pervertissent. «Je vais aider à redonner des couleurs au sport mauricien.»

 

 

 

Changement de casaque de Thibault de Navacelle

<p><strong>Rama Poonoosamy : &laquo;Mo regrete kan enn dimounn pa &lsquo;walk the talk&rsquo;&raquo;</strong></p>

<p>Répondant à une question de<em> l&rsquo;express </em>sur le retournement de veste de <a href="https://www.lexpress.mu/article/386098/thibault-navacelle-nous-allons-inciter-comite-international-olympique-agir" target="_blank">Thibault de Navacelle</a> &ndash; arrière-petit-neveu du baron Pierre de Coubertin, qui, après avoir été aux côtés des membres du comité pour l&rsquo;assainissement du sport en novembre dernier est parti rejoindre le COM en tant que membre coopté &ndash;, Rama Poonoosamy a dit : <em>&laquo;Mo regrete kan enn dimounn pa &lsquo;walk the talk&rsquo;.&raquo;</em></p>

<p>Vivian Gungaram a, de son côté, raconté qu&rsquo;une fois, Thibault de Navacelle lui avait rendu visite à Réduit et lui avait demandé les procédures à suivre pour être membre coopté au COM.<em> &laquo;Je lui ai dit tout ce qu&rsquo;il fallait faire. Pour conclure, je lui ai dit qu&rsquo;il faut être &lsquo;a good shoe polisher&rsquo;. Quelque temps après, il a rejoint le COM.&raquo;</em></p>

 

 

 


Une médaille de mérite offerte à Vivian Gungaram

<p>Selon les membres du comité pour l&rsquo;assainissement du sport, ils sont nombreux à soutenir le mouvement. On retrouve des sportifs, des ex-sportifs, des dirigeants, des ex-dirigeants ainsi que les membres du public. L&rsquo;un d&rsquo;eux, justement, est Ravi Jetsan, directeur de la bijouterie Ravior. En reconnaissance au travail qu&rsquo;effectue le comité, il leur a discerné une médaille de mérite, portant sur une face l&rsquo;inscription &lsquo;Amour&rsquo;, &lsquo;Espérance&rsquo; et &lsquo;l&rsquo;Unité&rsquo;. On retrouve sur l&rsquo;autre face les mêmes mots mais en kreol morisien cette fois. Comme le comité n&rsquo;a pas de local, les membres ont ainsi décidé que cette médaille devait revenir à Vivian Gungaram, en hommage à sa longue lutte pour la cause sportive.</p>