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Coronavirus: un variant «mauricien» circule-t-il ?

7 août 2021, 08:30

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Coronavirus: un variant «mauricien» circule-t-il ?

Depuis le début de la deuxième vague, le 5 mars, plus de 4 500 cas ont été détectés. Le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, a réitéré à plusieurs reprises qu’ils proviennent du variant «under moderation» B 1.1.318. Cette lignée a été séquencée dans 100 % des cas locaux depuis le 5 mars. 

D’où vient le terme variant mauricien, donc ? C’est une étude de séquençage de la Bangabandhu Sheikh Mujib Medical University, du Bangladesh, qui en parle. 300 échantillons prélevés entre le 29 juin et le 30 juillet dans ce pays sont concernés. «The research team also found the existance of a Mauritian or Nigerian variant in one sample», fait ressortir la presse bangladaise, avant de préciser que 98 % des cas dans ce pays sont dus au variant Delta. Les résultats définitifs seront rendus public ultérieurement. 

Pour rappel, le variant B 1.1.318 a été séquencé pour la première fois au Royaume-Uni. L’origine a été attribuée au Nigeria. Ce virus est très répandu en Grèce. «Les résultats de ce séquençage n’ont pas encore été mis dans la base de données, donc il faut attendre pour en savoir plus. Cependant, vu la formulation de ce qui est dit dans la presse bangladaise, il est très probable que ça soit le B 1.1.318, vu qu’il est originaire du Nigeria et que Maurice est le pays où le taux de circulation de ce virus est le plus fort», explique une experte en virologie. 

Questionné, hier, lors de sa conférence de presse, Kailesh Jagutpal n’a pas aidé à faire la lumière sur le sujet. Il a déclaré que «se enn varyan tipik de Moris» donc, un variant mauricien. Mais, par la suite, il a précisé que c’est le B 1.1.318 et que la source pourrait être un travailleur bangladais qui est rentré chez lui. 

La nouvelle est même «rassurante», estime-t-il, car cela signifie qu’il n’y a pas d’autres souches à Maurice. Plus avant, le Dr Zouberr Joomaye s’était contenté de nous dire «il n’existe pas de variant mauricien». Aucune explication non plus quant à la progression des cas.