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Permal Sinnappan: «Le vitiligo est une maladie et pas une honte»
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Permal Sinnappan: «Le vitiligo est une maladie et pas une honte»
Il a 65 ans. Cet entrepreneur impliqué dans le secteur de la chaussure est bien dans ses baskets. Il a le vitiligo, mais il est bien dans sa peau…
Il compte 52 ans de carrière dans les chaussures de luxe et il est un homme respecté dans le milieu de l’entrepreneuriat. Permal Sinnappan, aussi connu comme Rajoo, 65 ans, directeur de Banker Shoes Ltd. Il est aussi atteint du vitiligo depuis 25 ans. Cet homme qui a pour devise – «gard ou for pou senti ou for» – raconte que tout a commencé par de petites taches qui ont apparu sur sa peau. «J’étais déjà marié et papa. Ça a commencé par de petites taches ; je suis allé consulter un médecin et on m’a expliqué qu’il s’agissait du vitiligo.»
Les médecins lui expliquent que cela est sans doute venu d’un stress qui s’est développé par une dépigmentation de la peau et qu’il n’y a pas de traitement. Cela peut arriver à tout le monde sans que l’on s’y attende. «Au début j’étais embarrassé, je dois l’avouer. Je n’arrivais pas à accepter mais au fil du temps avec l’aide de ma famille et de mes proches, j’ai compris que le vitiligo est une maladie et pas une honte ni une insulte. Ce n’est pas contagieux et encore moins mortel, je vis bien.»
Pour lui, cette maladie ne définit pas ce qu’il est et ne l’empêche pas de briller dans son business. L’homme qu’il a été et qu’il est chaque jour avec les gens autour de lui, n’est pas dirigé par le vitiligo ou son physique, mais par son caractère. D’ailleurs, il est souvent appelé à rencontrer des gens pour son travail et son entreprise, tels que des investisseurs ou d’autres businessmen comme lui, par exemple.
A-t-il déjà eu affaire à des personnes qui lui ont dit : «Look at your face», pour le discréditer dans son travail ? Permal Sinnappen est catégorique : «Jamais. Enn dimounn respektab sé kikenn ki respekté so prosin, sirtou konsernan enn malad, parski li pa koné ki kapav ariv li demin. Ziska zordi monn gagn zis afer ar dimounn respektab.» À bientôt 66 ans, ce père de trois enfants et grand-père de deux petits-enfants, croque la vie à belles dents et reste fort et fier de ce qu’il accomplit. Selon lui, les moqueries ou encore les aprioris par rapport au vitiligo, peuvent être considérés comme une bassesse d’esprit. Car «enn maladi se enn maladi.»
C’est quoi ?
Le vitiligo est une maladie de l’épiderme, caractérisée par une dépigmentation de la peau. Le système immunitaire détruit les mélanocytes, cellules qui produisent la coloration de la peau, provoquant l’apparition de plaques blanches sur l’épiderme. La maladie ne touche qu’une personne sur 100 dans le monde et peut se développer à tout âge après la naissance. Sa cause est inconnue et, bien que cette maladie auto-immune ne soit pas dangereuse sur le plan médical, de nombreuses personnes touchées par le vitiligo, en particulier les enfants, sont affectées émotionnellement et socialement. Cette maladie serait favorisée par le stress, l’anxiété et la fatigue.
L’ex-Premier ministre français, Édouard Philippe , qui arbore une barbe pigmentée de blanc, a révélé l’année dernière, dans un entretien à Paris Match, les raisons de cette dépigmentation. «C’est une maladie sans gravité, ni douloureuse ni contagieuse», mais, ajoute-t-il, il ne se raserait pas la barbe pour autant. Dautres personnalités, comme la chanteuse Pomme ou les mannequins Breanne Rice et Winnie Harlow, en souffrent aussi. Autre personnalité connue : Michael Jackson. Après de nombreuses spéculations sur le blanchiment de sa peau, le regretté King of Pop a parlé pour la première fois de sa peau devenue si claire sur le plateau d’Oprah Winfrey, en février 1993. L’artiste affirmait : «Je souffre d’une affection cutanée qui détruit la pigmentation de la peau, je ne peux rien y faire. Mais quand les gens inventent des histoires [...] cela me fait mal.»
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