La femme, 39 ans, mère de quatre enfants, est dans la tourmente depuis qu’elle a été testée positive au Covid-19, ainsi que ses deux fils, âgés de 18 ans. C’est le lundi 16 août qu’ils l’ont su. Ayant de la fièvre et des courbatures, ils ont été priés de s’auto-isoler en attendant les consignes de l’équipe de Contact Tracing du ministère de la Santé. 

En attendant, souligne la mère de famille, ils ont passé cinq jours, jusqu’à hier après-midi, en auto-isolement dans leur modeste demeure, à Petite-Rivière, à court de médicaments. 

«J’ai commencé à me sentir mal vendredi. Je me suis alors rendue à l’hôpital le même jour pour faire un test. Mes enfants sont venus avec moi et se sont fait dépister aussi. Tous les tests étaient négatifs. Nous sommes alors retournés à la maison.» Sauf que lundi, poursuitelle, sa santé s’est détériorée et elle s’est à nouveau rendue à l’hôpital où son test s’est révélé positif. Dépistés aussi, ses deux fils ont également été infectés. «Ils nous ont alors demandé de rentrer, de nous auto-isoler en disant qu’une équipe allait nous contacter.» 

C’est vers 23 heures lundi que le ministère de la Santé les a appelés pour leur demander de ramasser leurs affaires car ils allaient être récupérés pour rejoindre des centres de traitement. «Quatre jours se sont écoulés et ils ne sont toujours pas venus.» 

Partager cuisine et salle de bains 

Entretemps, le reste de la famille, soit le mari, la mère de celui-ci, sa nièce et deux des enfants du couple, qui sont en bas âge, tous négatifs au Covid-19 jusqu’à hier, a dû partager la même cuisine, l’unique salle de bains et toilettes. «Tous ont commencé à être malades mais on ne sait pas si c’est aussi le Covid- 19. Zot tou pe passe enn journée dormi. Mem mo missié pe dir li pa pe kapav, li pe gagn douler...» 

Selon la jeune femme, hier, ils n’avaient plus d’analgésiques pour contrer les symptômes du Covid-19. «Etant donné que nous ne pouvons pas sortir jusqu’au 2 septembre, qui ira nous en acheter ?» 

Sollicitée, une source au ministère de la Santé a indiqué que cette famille serait bientôt prise en charge par le ministère. «Avec le nombre de cas recensés, il se peut qu’il y ait une attente dans l’acheminement des malades jusqu’aux centres de traitement. Le personnel est pourtant mobilisé pour cela... »