Publicité
Ring Road 2 & 3 en pause: des signes indicateurs depuis… 2017
Par
Partager cet article
Ring Road 2 & 3 en pause: des signes indicateurs depuis… 2017
Les autorités ont décidé de mettre les phases 2 et 3 de la Ring Road en pause. L’idée est que la Road Development Authority (RDA) se concentre sur d’autres projets en construction sous le Road Decongestion Programme (RDP), notamment les autoponts Pont-Fer-Jumbo et le pont autoroutier pour relier Coromandel (A1) et Sorèze (M1).
Depuis la fin des travaux de la phase une de la Ring Road en mai 2017, les phases 2 et 3 n’ont jamais vu le jour. Le 18 février 2014, la route neuve et pas encore opérationnelle ressemble à une voie crevassée après un séisme. La route de 4,3 km reliant Montebello à Pailles s’effondre sur 75 mètres. D’énormes fissures apparaissent, dues à une couche de basalte résiduel instable indétectée lors des études. Au contact de l’eau, cette couche rocheuse a glissé. Des travaux de stabilisation sont enclenchés pour remettre à niveau cette route en plaçant 93 pilotis avec 128 poutres horizontales de 55 mètres de long ancrées dans la montagne. Depuis 2017, la Ring Road ne mène nulle part. Elle se termine avec la montagne et sert de dépotoir.
Des signes indiquaient bien que les phases 2 et 3 n’iraient pas de l’avant, du moins pour le moment. En 2019, même si la RDA avait déjà complété la conception de la phase 2, le projet est put on hold afin de se concentrer sur d’autres. En 2018, il était question que les fonds seraient disponibles mais le gouvernement préfère s’occuper d’autres projets. La Korean Expressway Corporation (KEC) avait entrepris gratuitement des études de faisabilité. La phase 2 comprend deux tunnels, l’un de 1,1 km sous la Montagnedes- Signaux et l’autre de 775 mètres sous la colline Monneron. La route, qui fait 4,75 km, traversera les deux tunnels et passera par Tranquebar pour déboucher à Vallée-Pitot. Cinquante-six familles de squatters de Tranquebar, dont les maisons se trouvaient sur le tracé, ont été relogées à Pointe-aux-Sables en novembre 2015.
Investissement massif
Si le budget des infrastructures routières pour 2020/2021 est passé de Rs 1,5 milliard à Rs 5,5 milliards pour la construction de routes et ponts, depuis 2017, le ministère des Finances ne fait aucune provision pour les deuxième et troisième phases de la Ring Road. Une source à la RDA a affirmé que «le gouvernement dispose d’une certaine quantité de budget pour réaliser des projets». Aussi, l’on affirme qu’il faut replanifier les projets routiers en zones prioritaires car ils sont éparpillés. De plus, les phases 2 et 3 nécessitent un investissement massif et ont besoin d’une bonne planification. Avec la phase une, les phases 2 et 3 font partie du RDP, dont l’objectif est de décongestionner les artères principales et de rendre la circulation plus fluide à Port-Louis. L’objectif a-t-il été atteint ?
Osman Mahomed, ingénieur civil et député du Parti travailliste, s’interroge sur les besoins du gouvernement de mettre les phases 2 & 3 de la Ring Road temporairement au placard. «Comment le gouvernement a géré la réparation après les fissures ?» Il y a deux moyens de le faire : la garantie décennale, qui fait provision pour des défauts de construction et la Professional Indemnity Insurance du consultant. «Est-ce qu’en sept ans, depuis les élections de 2014, le MPI et la RDA ont réussi à gérer ce dossier et résoudre le problème ? Si ce n’est pas le cas, les phases 2 et 3 ne pourront être construites.» Récemment, un dénonciateur a découvert plusieurs fissures sur la phase une de la Ring Road, s’étalant sur 200 m, au même endroit où les réparations ont eu lieu. Elles ont été colmatées avec du ciment. Une source proche du dossier, qui confirme l’apparition des fissures et souligne que la RDA effectuera des réparations, fait ressortir que des tests doivent être menés pour déterminer la cause. Il doit y avoir une anomalie dans le design ou la construction. Osman Mahomed rappelle que la Ring Road, à la base, fait partie d’un réseau routier dont l’objectif est de décongestionner l’entrée de la capitale. «À l’entrée de Port-Louis aux heures de pointe, plusieurs stratégies ont été identifiées pour résoudre le problème. Le Metro Express était l’une d’elle. (…) Actuellement, la TMRSU met des restrictions sur les parkings dans les rues de Port-Louis. C’est supposé décourager les automobilistes de prendre leur voiture pour les encourager à utiliser le transport public. Entre-temps, le métro est entré en opération. Il est temps de connaître l’impact sur la congestion routière. L’embouteillage a-t-il été résolu ou la priorité est de construire d’autres routes ?» Il estime que sans les phases 2 et 3, le problème de congestion routière reste entier…
Publicité
Les plus récents