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Le frère de Jyoti Dussoye: «Ma sœur subissait la violence en silence»
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Le frère de Jyoti Dussoye: «Ma sœur subissait la violence en silence»
La famille de Jeetendra Dussoye, 35 ans, est encore bouleversée par les évènements tragiques, qui l’ont secouée. D’autant plus que depuis plusieurs jours, elle est sans nouvelle de Jeetendra Dussoye, principal suspect dans le meurtre de son épouse Jyoti.
Les éléments de la police criminelle du sud, du Field Intelligence Office, ainsi que la Major Crime Investigation Team, se sont mobilisés depuis lundi pour retrouver Jeetendra Dussoye et tenter d’élucider les motifs de ce drame. Mais pas de trace du suspect.
Lundi, après la découverte du corps de Jyoti, 32 ans et mère de deux enfants, Joyista 13 ans et Girish, 11 ans, les services d’urgence ont été alertés. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a attribué le décès de la jeune femme à la strangulation. Les soupçons se sont vite portés sur son époux. D’autant plus qu’elle était battue par ce dernier et qu’elle faisait souvent le va-et-vient entre son domicile et le poste de police de la localité. Le mari a été vu, pour la dernière fois, lundi aux alentours de 5h30, quittant la cour familiale. Jusqu’à présent, Jeetendra Dussoye, qui travaille dans la construction de salles vertes, demeure introuvable.
L’angoisse a gagné ses proches. Sa sœur, une habitante de la Flora, âgée de 33 ans, lui demande de se rendre au plus vite aux autorités. «Je ne peux pas dire grand-chose dans cette affaire. J’ai déjà donné ma version des faits à la CID. Cela fait environ deux mois que je n’ai pas parlé à mon frère. Nous avions eu une petite discussion. Ce n’est que dimanche que je suis allée lui rendre visite chez lui à Grand Bois pour la fête de Rakhi. Rien ne laissait toutefois présager ce malheur», confie la trentenaire.
La fille du couple avait, par la suite, raccompagné sa tante à La Flora afin qu’elle puisse fêter cette célébration avec ses cousins. C’est à son retour à la maison, lundi matin vers 8 heures, qu’elle a fait la découverte macabre. Ne voyant pas sa mère debout, comme à l’accoutumé, elle s’est mise à l’appeler à haute voix. «Ma, donn dithé». Comme son aînée ne répondait pas, elle s’est mise à la chercher et est rentrée dans la chambre à coucher de ses parents. Elle a réalisé que sa mère était toujours au lit et qu’elle était recouverte. C’est en retirant les couvertures qu’elle a découvert sa mère gisant inerte, et saignant du nez. L’adolescente, traumatisée, a aussitôt alerté ses oncles et sa grand-mère. Elle est actuellement suivie par un psychologue de l’État.
Oupesh Janoo, le frère aîné de la victime, raconte qu’il partageait sa modeste maison avec sa soeur et sa famille. Il n’y avait qu’une planche et une porte, qui les séparaient. «Mo ser ek so missie ti pe sanz sanz lacaz. Lerla mo mama ti sagrin ek li linn dir zot vinn rest ici», raconte ce dernier. Même s’il connaît le tempérament violent de son beau-frère, Jeetendra Dussoye, Oupesh Janoo affirme n’avoir jamais entendu sa sœur crier ou appeler à l’aide.
Souvent, les proches remarquaient des ecchymoses sur le corps de Jyoti, mais celle-ci racontait invariablement qu’elle s’était cognée. «Elle subissait la violence en silence», lâche-t-il. Dans le passé, sa sœur a été le souffre-douleur de son époux. «Quand on offrait des cadeaux à ma sœur, il se disputait avec elle, l’accusant d’avoir un amant et d’avoir accepté les cadeaux de cet homme. Après quoi, il détruisait le cadeau. Il était malade dans sa tête.»
Aux dires de Kiran Janoo, le deuxième frère de Jyoti Dussoye, les disputes étaient très fréquentes dans le couple, qui s’aimait pourtant. «Zot ti content. Mo soeur inn zoinn li dans l’endroit mêm. Zot inn kontan ek apre zot inn marié. C’est après mariaz ki zot inn kommans gagne bann discussions», raconte Kiran Janoo.
Les proches de la victime savaient que Jeetendra Dussoye avait un caractère violent. «Souvent, il frappait ma sœur. Ma maman allait chercher ma sœur et après un moment, elle repartait vivre avec son mari», ajoute Oupesh Janoo. Il l’a déjà brûlée à l’aide d’un briquet et a aussi déjà enfoncé une fourchette dans son bras, soulignent les nièces de la victime.
Les proches de Jyoti Dussoye sont révoltés. Ils ne cessent de se demander comment la police n’arrive pas à mettre la main sur le suspect.
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