Trois responsables de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) ont été suspendus de leurs fonctions. Une enquête sera ouverte pour comprendre leur participation dans la maltraitance des animaux hébergés dans le bâtiment de Vallée-des-Prêtres. Pour rappel, après la découverte des conditions de vie épouvantables de ces chiens, d’octobre 2020 à janvier 2021, plusieurs ONG et députés étaient montés au créneau.

Une source proche du dossier informe qu’une en- quête préliminaire a déjà été réalisée et que les retombées sont accablantes pour ces employés. «Une autre enquête sera commencée pour situer les responsabilités de ces trois personnes.» L’on apprend que l’une d’elles a même tenté de faire valoir ses droits à la retraite. Toutefois, pour que l’employé puisse répondre de ses actes, sa demande a été refusée. Le rapport interne dévoile que durant la période mentionnée, les chiens n’ont pas été nourris et les vétérinaires n’ont pas eu accès à des médicaments.

Cette enquête soutient ceux qui militaient pour dénoncer les conditions de vie abominables de ces animaux. Une issue qui a demandé du temps, confie notre source, car regrouper tous les éléments de réponses nécessaires pour ouvrir une enquête approfondie sur les faits déroulés à Vallée-des-Prêtres durant ces quatre mois était indispensable. «D’autres enquêtes seront également ouvertes sur certains faits rapportés car la direction de MSAW veut restructurer l’instance.»

On se souvient des propos de Maneesh Gobin, ministre de l’Agro-industrie, lors de sa visite au chenil le 6 mars:«J’ai eu des sueurs froides en venant ici, particulièrement quand j’ai vu comment ont été stockés les médicaments. Un rapport du ministère des Infrastructures, le MPI à l’époque, rebaptisé le MMI aujourd’hui, avait condamné ce bâtiment, qui n’est pas safe. Je me demande ce que le management de la MSAW a fait jusqu’à présent.»