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Pétition électorale au n°8 - Me Ramburn: «Les promesses pécuniaires du PM constituent un bribe»

2 septembre 2021, 10:03

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Pétition électorale au n°8 - Me Ramburn: «Les promesses pécuniaires du PM constituent un bribe»

Le jugement a été mis en délibéré hier, 1er septembre dans l'après-midi par rapport à la pétition électorale déposée  par  Surendra Dayal. L'ex-ministre réclame l’invalidation des élections de Pravind Jugnauth et de ses deux colistiers Leela Devi Dookun-Luchoomun et Yogida Sawmynaden dans la circonscription N°8 (Moka/Quartier-Militaire). L’audience a été marquée par la fin des plaidoiries orales de tous les avocats engagés dans cette affaire.  Les juges David Chan et Karuna Devi Gunesh-Balaghee ont réservé leur jugement.

D’emblée, Mr Ramburn, Senior Counsel,  qui avec Me Hiren Jankee, avoué, représentent le pétitionnaire Dayal, a  soutenu dans sa plaidoirie que «les promesses pécuniaires faites par le Premier ministre, Pravind Jugnauh, constituent un bribe électoral.»  Me Ramburn a rappelé que le leader de l’Alliance Lepep a ciblé les personnes âgées, les employés de la Fonction publique, les policiers  et les victimes du Super Cash Back Gold (SCBG) de la British American Insurance (BAI)  pour  obtenir leurs votes en faveur des candidats de l’Alliance Lepep lors des législatives du 7 novembre 2019.

Lors de l’audience d’hier, qui a pris fin à 17h45, Me Ramburn a axé sa plaidoirie sur plusieurs thèmes, à savoir, le «bribe électoral», le treating, l’usage abusif de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) en faveur de l’Alliance Lepep pendant la campagne électorale de novembre 2019.

L’acte de «bribe électoral» est un élément crucial de toutes les promesses pécuniaires faites par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, en octobre et novembre 2019. Pour l’avocat du pétitionnaire, Pravind Jugnauth a choisi le timing des élections générales pour annoncer son «corrupt motive afin de cibler ses audiences. Qui a fait toutes ces promesses électorales», s’est interrogé Me Ramburn.

Il n’est pas passé par quatre chemins pour  démontrer que c’est Pravind Jugnauth lui-même, en tant que Premier ministre, ministre des Finances, leader du MSM et de l’Alliance Lepep, parce qu’il était au pouvoir. «C’était dans le seul but d’influencer les électeurs de voter pour l’Alliance Lepep

Me Ramburn a aussi mis en exergue le rôle joué par Dev Manraj, le secrétaire financier, et les deux conseillers de Pravind Jugnauth, Ken Arian et Rudy Veeramundur, pour rencontrer Salim Muthy, qui avait demandé à 75 000  souscripteurs de la SCBG de voter en faveur de l’Alliance Lepep.

L’avocat s’est aussi attardé sur l’annonce faite par Pravind Jugnauth lors de la célébration de la journée internationale des personnes âgées au centre Swami Vivekananda à Pailles, le 1er octobre 2019, par rapport à l’augmentation de la pension de vieillesse. «C’est clair», dit-il que «c’était une corruption électorale

Me Ramburn a cité de longs extraits du jugement de la pétition électorale de Raj Ringadoo contre Ashock Jugnauth dans lequel la Cour suprême a annulé l’élection d’Ashock Jugnauth dans la circonscription N°8.

Me Ravind Chetty, Senior Counsel, qui représente les élus de la circonscription N°8, a balayé d’un revers de main toutes les allégations de bribe et de corruption électorale. L’avocat a précisé que toutes les annonces faites par Pravind Jugnauth étaient destinées «à toute la nation mauricienne pour alléger leur fardeau économique et ne constituent pas un bribe électoral».