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Premier semestre 2021: la résilience des entreprises exportatrices se fait sentir

6 septembre 2021, 22:06

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Premier semestre 2021: la résilience des entreprises exportatrices se fait sentir

Après les chiffres publiés sur le commerce extérieur par Statistics Mauritius le 27 août, le ministre du Développement industriel, Sunil Bholah, a fait le point, en début de semaine, sur les exportations de janvier à juin 2021. Le monde faisant face au Covid-19, nos principaux marchés d’approvisionnement de matières premières et d’exportation sont affectés. Toutefois, la valeur de nos exportations pour ces premiers six mois se chiffre à hauteur de Rs 19,9 milliards. «C’est tout à fait remarquable au vu des conditions difficiles dans lesquelles opèrent les entreprises, étant donné qu’en 2020, pour la même période, l’export s’affichait à Rs 14,8 milliards. Une baisse de 31 % par rapport aux chiffres de 2019.» Maurice compte actuellement 235 entreprises exportatrices qui emploient 36 507 individus, dont 17 112 expatriés.

Les sous-secteurs de l’export comptent principalement le textile et l’habillement, le poisson et les préparations de poisson, les dispositifs médicaux, le secteur de la bijouterie et de pierres précieuses et le secteur des montres et de l’horlogerie, comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

Après les cas détectés dans les usines et dortoirs des travailleurs étrangers, la résilience des opérateurs se fait ressentir. Les commandes sont respectées. Le textile recèle un fort potentiel et il existe une demande pour le fil en coton. En outre, les nouveaux opérateurs et les investisseurs ont un espace pour s’installer à Maurice dans ce secteur. L’Economic Development Board travaille dans cette optique et consi- dère la possibilité de les accueillir. Pour l’habillement, le chiffre n’est pas mauvais, étant donné qu’Esquel, autrefois un grand opérateur, n’est plus.

Au niveau de la demande en bijouterie, malgré les commandes acquises jusqu’au mois de décembre 2021, les clients se penchent vers ce qui est moins cher. Le secteur accueille un grand opérateur qui importera l’or du Kenya, le raffinera, pour le réexporter au MoyenOrient. Il soutiendra les chiffres des mois à venir, annonce le ministre Bholah.

Ce secteur fait face à une urgence : recruter 2 000 personnes. «Malgré tous les appels, les Mauriciens ne considèrent pas ces emplois. Il y a donc une pression pour avoir recours aux expatriés.» D’autres sous-secteurs, particulièrement l’horlogerie, ont du mal à faire face au manque de main-d’œuvre qualifiée, en sus des contraintes de manque de bateaux pour importer les matières premières et exporter les produits. Un atelier de travail est d’ailleurs prévu pour aborder ce manque en formation. Il est espéré que des expatriés pourront venir dans les prochains mois.

L’Afrique du Sud s’est établi comme un de nos marchés importants. Le travail continue pour faire face aux concurrents tels que le Vietnam, la Turquie, entre autres, qui sont plus près de leurs sources de matières premières et dont le coût de la main-d’œuvre est moindre.