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Peroomal Veeren pourra étudier, avoir une nourriture diététique et lire les journaux

11 septembre 2021, 17:28

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Peroomal Veeren pourra étudier, avoir une nourriture diététique et lire les journaux

Peroomal Veeren n’est pas un prisonnier comme les autres. Il pourra désormais manger ses fruits et légumes tout en ayant un repas équilibré et pourra également participer à des séances de prières et poursuivre ses études.

Me Reddy a indiqué, mercredi le 8 septembre en Cour suprême, que les facilités réclamées par le prisonnier seront prises en compte. «Après avoir eu une conférence avec le commissaire des prisons et ses officiers, il ressort qu’ils sont disposés à prendre en considération la demande du plaignant qui se trouve à la prison La Bastille», a indiqué l’avocat. Du coup, la juge Mary Jane Lau Yuk Poon a ratifié la décision après que les hommes de loi de Peroomal Veeren, Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel (SC)et l’avoué Pazhany Rangasamy ont retiré leur plainte contre le commissaire des prisons.

En effet, Peroomal Veeren avait déposé, depuis le 8 février 2018, une demande réclamant que l’engagement pris par le commissaire des prisons d’alors soit respecté. Le caïd, qui a bénéficié de cinq ans de remise, explique avoir été condamné à purger une peine d’emprisonnement de 34 ans sous une accusation de trafic de drogue en 2010 devant la Cour d’assises. «J’ai été emprisonné dans la Pirates Unit depuis mais avait par la suite été autorisé à quitter la Segregation Unit à la prison. Or, une fouille avait été effectuée sur un détenu qui avait sur lui un téléphone portable le 31 mars 2017. Depuis, bien qu’aucun objet interdit n’ait été saisi sur moi, je me suis une fois de plus retrouvé dans la Pirates Unit. Décision que j’estime est illégale, arbitraire et injuste», affirme Peroomal Veeren.

D’autant plus, étant isolé, il dit avoir fait l’objet de restrictions de la part des autorités de la prison. Le caïd avait, dans la foulée, demandé à la Cour suprême d’émettre un ordre lui permettant de pratiquer des exercices physiques au Day Care Centre, d’avoir accès au temple lors de la visite de l’Aya Maistry, de pouvoir appeler ses proches, d’avoir accès à des journaux tels l’express, Le Défi, Le Mauricien et Week-end et de pouvoir poursuivre des études académiques telles que l’informatique et le GCE A Level et des travaux de rééducation à la Tailor Shop.

«Le Commissaire des prisons d’alors avait pris un engagement en Cour pour que ces facilités me soient octroyées mais jusqu’ici, je dirai qu’il n’a pas respecté sa parole. Mon avocat, Yousuf Mohamed avait dû intervenir pour qu’on me permette de faire des exercices trois fois par semaine pendant 45 minutes», poursuit le prisonnier pour qui ces moyens permettent à tout détenu de se défouler en prison, d’avoir un sentiment d’accomplissement, de devenir physiquement et moralement plus fort et avoir une motivation pour progresser.

Il va plus loin en évoquant son repas quotidien. «Je me vois offrir de la nourriture frite et étant diabétique, mon médecin m’avait prescrit un tableau de repas que je devais respecter. J’avais demandé que des fruits et légumes me soient servis, du poisson gras, des produits complets et fibres alimentaires aussi. En ce qui concerne les études, voire la fourniture des matériaux et les frais des cours, je vais effectuer les dépenses de même que pour les journaux.» Il dit subir du stress psychologique, de la dépression et demande l’intervention d’un psychiatre.

Le commissaire des prisons fera le nécessaire pour que ses demandes soient appliquées.