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Mort après un vaccin et des injections: Vinessen Magon voulait émigrer au Canada

11 septembre 2021, 22:23

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Mort après un vaccin et des injections: Vinessen Magon voulait émigrer au Canada

Cet habitant de Grand-Baie âgé de 20 ans s’est vu dans l’obligation de se faire vacciner à l’AstraZenecca pour pouvoir se rendre au Canada afin d’assurer un avenir meilleur à sa famille. Depuis sa première dose le 18 août, il s’est plaint d’atroces maux de tête. Il est mort, mercredi, à l’hôpital Victoria à Candos. Sa famille a porté plainte au poste de police de Grand-Baie.

Il était opposé à la vaccination. Mais après avoir effectué des démarches pour émigrer au Canada, Vinessen Magon, 20 ans, a changé d’avis. Il s’était rendu dans plusieurs centres de santé mais ne voulait recevoir que le vaccin AstraZenecca. Il a finalement obtenu un rendez-vous pour se faire administrer la première dose de ce vaccin en clinique, le 18 août.

En rentrant chez lui dans l’après-midi, le jeune homme s’est plaint de douleurs à la tête. Issu d’une famille modeste, cet habitant de Grand-Baie voulait aider les siens à sortir de la misère. D’où son désir d’émigrer pour travailler et pouvoir envoyer de l’argent à ses parents. Il avait déjà contacté une agence basée à Ébène. Et quelques jours avant sa mort, il s’y était même rendu pour entamer les procédures.

État comateux

Ses proches racontent qu’il ne voulait pas faire le vaccin, mais pour pouvoir prendre l’avion, il a dû se plier à cette exigence. C’est ainsi qu’accompagné de son frère jumeau, Vanessen, et d’un cousin, ils ont été se faire vacciner en clinique. Le médecin leur a expliqué au préalable que les effets secondaires possibles de la vaccination étaient de la fièvre et des courbatures. En rentrant chez lui, Vinessen Magon a commencé à avoir des maux de tête. «Mo’nn dir li bwar enn panadol, li pou kalmé. Mo zanfan zamé inn gagn sa bann douler la. Il ne pouvait les supporter. Il attrapait sa tête et il criait», raconte sa mère.

N’ en pouvant plus au bout de quelques jours, il s’est rendu chez un médecin, qui n’a rien trouvé d’anormal et lui a prescrit des calmants. Le praticien lui a conseillé de voir un ophtalmologue car ces maux de tête pouvaient être liés à sa vue. Ce qu’il a fait. L’ophtalmologue consulté n’a rien trouvé d’anormal au niveau de ses yeux. Comme les maux de tête épouvantables persistaient, samedi, il s’est rendu à l’hôpital SSRN, où on l’a informé qu’il serait soumis à un scanner. «Dan casualty, bann infirmier inn dimann mwa si mo garson boir ou li fime. Mo zanfan ti enn zanfan sportif», confie Vimi Magon, la mère. Cette habitante de Grand-Baie explique que son fils a reçu deux injections «fortes» avant d’être passé au scanner. «Infirmier inn dir mwa sa inzeksion-la inpé for. Kan mo’nn get mo zanfan, li ti inpé dan lé vap. Li pa ti pé konpran kan mo pé koz ar li. Après quelques heures, quand je suis retournée à l’hôpital pour lui apporter son repas, mon fils se plaignait encore de maux de tête et il ne pouvait pas me répondre. Les infirmiers m’ont demandé si c’était mon fils et m’ont dit qu’il était quelqu’un de lourd et de forte corpulence. Je ne comprends toujours pas pourquoi ils m’ont dit ça», confie la mère.

Dans la nuit de samedi, le jeune homme aurait fait une crise d’épilepsie, selon les membres du personnel. Il a alors été transféré à l’hôpital Victoria, où il a été placé dans l’unité des soins intensifs. Il était dans un état comateux et a été mis sous appareil respiratoire lorsque ses proches ont appris son transfert. Depuis, sa famille n’a cessé de prier pour qu’il soit remis sur pied et puisse accomplir son rêve d’émigrer. Or, mercredi matin, sa famille a été notifiée de sa mort. Lorsqu’ils ont reçu le cadavre du jeune homme, ils ont noté qu’il avait des blessures au corps. Ils soupçonnent qu’il a fait une chute alors qu’il se trouvait à l’hôpital SSRN. Ses frères, Vellen et Vanessen, n’acceptent pas sa disparition subite. «Il était quelqu’un de bon et de trop jeune pour mourir.» Vanessen est encore plus accablé car lui et son jumeau faisaient tout ensemble. Leurs parents veulent comprendre ce qui s’est passé et feront tout pour connaître la vérité et que justice soit rendue à leur fils.

Pour commencer, ils ont porté plainte au poste de police de Grand-Baie, mercredi.