C’est comme l’histoire du cordonnier mal chaussé. Plusieurs personnes se sont récemment plaint d’avoir écopé d’une contravention pour non-port du masque. Même les frontliners ne sont pas exemptés. Parmi eux se trouve ce médecin de l’État, pris en contravention vendredi dernier, dans l’enceinte même de l’hôpital où il officie, alors qu’il venait tout juste de recevoir des patients. Décontenancé par l’action des policiers, il a essayé de s’expliquer, mais ces derniers n’ont rien voulu entendre. Après une dure journée au travail vendredi où il avait porté son masque pendant de longues heures, ce médecin qui prenait une petite pause, redresse son masque.

Lui, qui depuis le début du Covid-19, ne cesse d’expliquer à ses patients les précautions à prendre pour éviter d’attraper le virus, est approché par les deux policiers. De loin, il entend l’un d’eux dire «Dokter, pa dokter, bizin b… zot». Ces derniers lui expliquent qu’il a été pris en flagrant délit de non-port du masque. L’employé du ministère tente vainement de s’expliquer, mais les agents ne veulent rien entendre et lui infligent la fixed penalty de Rs 2 000.

Cette mesure est en vigueur depuis le 13 août. À hier, pas moins de 1 156 personnes, dont des collégiens, avaient écopé d’une contravention parce qu’ils ne portaient pas de masque, ou parce qu’ils ne le portaient pas correctement. Le nouveau règlement est une annexe de la loi sur la quarantaine (Quarantine Act 2020). Le montant de l’amende doit être réglé dans un délai de 28 jours. Sinon, la somme sera doublée et l’affaire référée au tribunal. Il est indiqué que la police sera intransigeante envers ceux qui ne respectent pas la loi.