Rachel* attend son enfant dans quelques jours. Elle a été détectée positive au Covid-19 et on l’a emmenée à l’hôpital Victoria, à Candos, avant d’être transférée, en principe, au New ENT Hospital. En principe, car elle ne l’a jamais été, vu que l’hôpital ENT est saturé.

On lui dit donc de demeurer à Candos. Elle est admise dans la salle Daycare Female, mardi 7 septembre, où se trouvent toutes les femmes positives, enceintes ou pas, jeunes et vielles, en bonne santé ou mourantes. N’ayant pu fermer l’œil pendant au moins trois jours en raison de cris de douleur d’autres patientes, elle n’en peut plus et commence à stresser, surtout pour son bébé. Elle est même victime d’une «panic attack».

C’est alors que la direction de l’hôpital décide de la transférer, hier, samedi, vers la salle G7, qui contient le même genre de mélange de patientes sauf que c’est un peu plus propre et paisible.

Pas d’hygiène

Aujourd’hui, dimanche matin, on change tout et on l’envoie dans l’ancienne salle de radiothérapie qui fait office de «day care» dorénavant (RTHD). Là-bas, l’hygiène n’est pas au rendez-vous : toiles d’araignée, restes de nourriture, la lumière qui s’allume et s’éteint ressemble à des spots de discothèque, la climatisation envoie plus de poussière que d’air frais, et, pour compléter le tout, le toit fuit et l’eau atterrit directement sur le lit de Rachel.

Sollicité, un responsable nous assure que tout cela est un mensonge mais ne veut pas que nous lui envoyions les vidéos et photos en notre possession, se contentant de nous dire qu’il fait confiance au médecin de garde qui lui a dit que tout va bien. Tout comme il l’avait fait la semaine dernière en nous disant que les patientes enceintes étaient dans une salle spéciale alors que ce n’était pas le cas.

Résultat, Rachel ne veut plus rester une seule minute de plus à l’hôpital et veut rentrer chez elle, où d’ailleurs presque tous les membres de sa famille sont positifs. Ce qu’elle fait à l’heure où nous publions cette information.

(*prénom fictif)