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Condamnation de Salib Meerhossen: «Justice a été rendue mais nous ne reverrons plus jamais notre fille Lara…»

16 septembre 2021, 18:00

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Condamnation de Salib Meerhossen: «Justice a été rendue mais nous ne reverrons plus jamais notre fille Lara…»

Prison à vie pour avoir ôté celle de sa victime. Après le verdict qui a reconnu coupable l’ancien vigile de Lara Bianca Rijs, mardi, ses parents, venus d’Afrique du Sud, ont fondu en larmes. La justice a été rendue mais leur enfant leur a été prise à jamais.

Les  parents, amis et collègues de Lara Bianca Rijs peuvent désormais cesser de penser au procès de celui qui l’a tuée. Salib Meerhossen, 57 ans, a été déclaré coupable à l’unanimité par le jury. Son procès, qui a démarré lundi, s’est achevé mardi. Cet ancien vigile a été condamné au milieu de la nuit, par le juge Luchmyparsad Aujayeb de la cour d’assises, à une peine d’emprisonnement à vie pour l’assassinat de la Sud-Africaine.

Le corps de Lara Bianca Rijs, âgée de 34 ans, avait été retrouvé dans une villa à Péreybère dans la soirée du 13 au 14 août 2017. L’ex-vigile Salib Meerhossen, qui devait assurer la sécurité du bâtiment dans lequel résidait la jeune femme, l’avait violée avant de la tuer avec un couteau à pain. Arme qui se trouvait dans la cuisine de la victime.

«Nous sommes très satisfaits du verdict des jurés et de la sentence du juge. Nous sommes toujours sous le choc. Nous ne pourrons jamais oublier le cal- vaire et le traumatisme que nous avons vécus. Certes, justice a été rendue, mais notre fille ne sera plus parmi nous. On l’a à tout jamais perdue», confient les parents de Lara Bianca Rijs à travers des proches. Les parents de la victime, en larmes lors du jugement mardi soir, ont, en effet, effectué le déplacement de l’Afrique du Sud pour assister au procès intenté à l’assassin de leur fille.

Retour sur ce drame

Lara Bianca Rijs avait un grand avenir devant elle. Un préposé de la compagnie qui l’embauchait ici raconte que la jeune femme se trouvait dans son pays lorsqu’elle a postulé au poste d’Operations Manager à Maurice. Elle avait pris connaissance d’un poste vacant. Elle a foulé le sol mauricien en avril 2017 pour participer à l’entretien d’embauche et a repris l’avion pour rentrer chez elle. Sélectionnée par la société, elle l’a rejointe en juin de la même année, et louait un appartement à Péreybère.

«C’était une fille joviale, amicale, bosseuse et nous appréciions son dévouement au travail», confie un de ses employeurs à travers un interlocuteur. Le représentant de la compagnie avait retenu les services de Me Shailesh Seebaruth comme «watching brief» lors du procès.

La nuit fatidique, Lara Bianca Rijs s’est rendue à un barbecue organisé par ses amis, dans la soirée du 13 août 2017. Lorsqu’elle est rentrée chez elle, Salib Meerhossen a proposé de l’accompagner jusqu’à sa chambre. Mais il l’a violée sur place, avant de l’égorger avec le couteau qui se trouvait dans la cuisine de la victime.

Le 14 août: aucune nouvelle de Lara Bianca Rijs. Alors qu’elle devait reprendre le boulot lundi, ses collègues ont remarqué son absence. «Nous sommes très satisfaits du dénouement, de la manière dont l’enquête a été menée par la police, grâce aux preuves scientifiques produites par le Scene of Crime Office et le médecin légiste, le Dr Sudesh Kumar Gungadin», confient, en chœur, deux témoins.

L’autopsie a conclu que Lara Bianca Rijs avait eu une perforation à l’abdomen. Elle a été victime d’une agression sexuelle et portait des blessures à la tête.

Sahib Meerhossen a été arrêté après que des images CCTV, visionnées par les enquêteurs, ont prouvé l’absence du vigile pendant plus d’une heure et demie cette nuit-là. Elles ont montré qu’il avait accompagné la victime. L’heure du décès, selon le rapport de l’autopsie, coïncide avec le moment de son absence à son poste. Placé en état d’arrestation, il était passé aux aveux. Mais il était revenu sur sa version en présence de son avocat, Ravi Rutnah, en alléguant avoir été victime de brutalité policière.