Publicité

Secteur touristique: l’extension des plans d’assistance à l’emploi favorablement accueillie mais…

23 septembre 2021, 22:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Secteur touristique: l’extension des plans d’assistance à l’emploi favorablement accueillie mais…

Les travailleurs indépendants et les entreprises liées au tourisme verront une extension des plans d’aide à l’emploi jusqu’à décembre. Celle-ci répond à la demande des organisations patronales pour soutenir la reprise du secteur avec l’ouverture totale des frontières le 1er octobre.

SI les acteurs du privé, notamment Business Mauritius et l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice, sont confiants que les plans d’aide à l’emploi – le Self-Employed Assistance Scheme (SEAS) et le Wage Assistance Scheme (WAS) – leur donneront les moyens pour entamer la reprise, qu’en pensent d’autres opérateurs ? Pour l’Executive Director d’Omarjee Aviation, Umarfarooq Omarjee, c’est une très bonne nouvelle. Car, même si Maurice entame la grande réouverture des frontières, le temps que les voyageurs recommencent à venir, le cashflow fait défaut car ce- la pourrait prendre environ trois mois. Le soutien financier de l’État permettra, dit-il, de relancer le travail dans de meilleures conditions.

Conserver l’emploi

De plus, «au niveau des tour-opérateurs, le paiement pour la vente des packages avec l’extérieur se fait normalement après deux ou trois mois. Ce qui fait que le paiement de tous les services vendus pour le mois d’octobre sera peut-être reçu en janvier. Car nos partenaires ne paient qu’après que la personne a voyagé», explique-t-il. Alors que pour relancer le business, il faut une équipe et une réorganisation des opérations et cela demande une certaine injection de capitale. «Tout le WAS va directement aux salariés. Dans notre cas, nous avons voulu conserver l’emploi. Donc, cette mesure permet de nous soulager. Elle nous permet de continuer dans cet élan de dynamisme de la réouverture et de relancer le business.»

Le président de l’association des hôtels de charme, Bissoon Mungroo, estime que ce soutien financier aidera les hôtels à souffler, quel que soit leur taux de remplissage. C’est une grande aide pour les employeurs avec le peu de visibilité des trois prochains mois. Par ailleurs, le secrétaire et porte-parole de la Federation of Leisure Craft Operators, Karl Lamarque, rappelle que l’extension du SEAS et du WAS fait partie de leurs propositions pré-budgétaires 2021/2022. Mais ils demandent que ces plans soient étendus jusqu’à ce que la situation se rétablisse. «Une extension pour trois mois nous aidera certainement mais la reprise sera lente et difficile.»

Toutefois, si pour certains opérateurs, c’est une bonne initiative, d’autres estiment que ce n’est pas suffisant pour entamer la reprise. Le président de l’association des marchands de plage, Joomeet Aubeeluck, accueille favorablement cette décision car continuer à recevoir ce soutien financier diminuera leur stress jusqu’en décembre et c’est toujours mieux que rien, fait-il comprendre. Cependant, il estime injuste de ne recevoir que Rs 5 100 alors que leurs contributions ont été plus élevées.

Un membre de la Market Traders Association, Mohamedally Koheratee, déplore, lui, l’absence de rencontre avec les commerçants touristiques du marché central pour prendre connaissance de leur situation. «Vaut mieux cette extension que rien. Mais ce n’est pas suffisant pour entamer la reprise. Une bonne partie de nos produits sont périmés et ne pourront pas être remis sur le marché. Les nouveaux produits sont deux fois plus chers. Comment va-t-on redémarrer le travail ?» Il déclare que les Rs 5 100 ne vont pas booster la relance et nous confie que ses économies sont à zéro. Ce soutien n’est pas suffisant pour reprendre le business, répète-t-il.

La formation aussi nécessaire pour entamer une reprise

Dans l’optique de la reprise des activités touristiques, 75 petites et moyennes entreprises (PME), dont des tour-opérateurs, agents de voyages et chauffeurs de taxi, ont suivi une formation organisée par SME Mauritius en collaboration avec l’Inbound Tourism Promoters Association. Les nouvelles tendances dans l’hospitalité, la santé, l’hygiène et les protocoles sanitaires, la communication et le service client étaient parmi les modules proposés. La formation a eu lieu du 17 au 20 août 2021 pour les aider à améliorer leurs compétences. La remise de certificats a eu lieu mardi. Selon le ministre des PME, Sunil Bholah, la reprise des activités après pandémie ne sera plus la même. «La compétence est un facteur décisif de la relance», déclare-t-il. De plus, a-t-il annoncé, pour combler le manque de compétences et réduire davantage le chômage chez les jeunes, «nous ferons également appel aux détenteurs du niveau 3 de la Technical and Vocational Education and Training (TVET) approuvées par la MQA dans les domaines telles que plomberie, électricité, compétences culinaires, esthétique, coiffure, mécanique automobile et électronique, entre autres, pour les placer dans des PME.