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CWA: le poste de directeur général, siège éjectable
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CWA: le poste de directeur général, siège éjectable
En attendant la fourniture d’eau 24/7, c’est la fourniture en directeur général (DG) qui est au menu à la Central Water Authority (CWA). Le nouveau nommé, annoncé par le Conseil des ministres ce vendredi 24 septembre, Rooben Maran, aura-t-il plus de chance ?
Après la révocation d’Ivan Collendavelloo comme Premier ministre adjoint, son protégé Yousouf Ismael a dû rendre son tablier comme DG de l’organisme public. Cela, en passant par la case de l’Independent Commission against Corruption (ICAC), où il avait été interrogé, le 9 janvier 2020, sur un contrat de Rs 100 millions pour le remplacement de tuyaux qu’il aurait octroyé contre avis juridique.
Depuis, nous n’avons plus rien entendu ! «L’essentiel, nous dit un avocat, c’est de faire croire que le gouvernement veut combattre la corruption, mais aussi de permettre à l’ICAC d’augmenter son nombre d’interrogatoires en attendant les retombées de la visite des inspecteurs du GAFI.»
En tout cas, après le départ de l’adjoint, son protégé Yousouf Ismael, qui avait dit n’avoir pas souhaité que l’on renouvelle son contrat à la CWA, c’est Chandrasen Matadeen qui avait pris la direction de l’institution pendant près d’un an comme acting Director General.
Il devait laisser la place à Hoolash Lochee en septembre 2020. Un an après, Matadeen sera suspendu. Voilà que le 18 septembre, c’est au tour de Lochee lui-même de faire ses valises.
Chasse au gaspillage
Cependant, les syndicalistes de la CWA, Rajendranath Foolchand et Dhaneswar Bahadoor, ont émis un communiqué pour se réjouir du départ de Hoolash Lochee.
Les deux syndicalistes parlent de relations industrielles qui se seraient détériorées depuis l’arrivée de Lochee. «Il en faisait trop», nous dit Rajendranath Foolchand. Trop en quoi ? avons-nous voulu savoir. «Il avait l’obsession des économies.»
C’est bien non, de ne pas faire de gaspillage, comme les lumières et la clim qu’il faut éteindre lorsqu’il n’y a personne dans un bureau ? Pas de réponse. Mais les syndicalistes lui reprochent surtout de ne pas les rencontrer comme cela se faisait avant, tous les deux mois.
Contacté, Hoolash Lochee n’a pas voulu nous parler. Cependant, ses proches avancent que ce serait peut-être sa sévérité et sa chasse aux gaspillages qui n’auraient pas plu. «Depuis le temps qu’on parle de réformer la CWA, service essentiel, savezvous pourquoi on n’y arrive jamais ? Parce qu’à la CWA, ce sont les syndicats qui ont le pouvoir !» Rappelons que Hoolash Lochee était à la CNT avant de rejoindre la CWA.
Trop strict
Le Chairman de la CWA, Ashish Kumar Nilamber, nous a juste déclaré que Hoolash Lochee n’a pas pu offrir la performance attendue de lui et c’est pour cela qu’il a été remercié. Le Chairman ne veut pas nous dire si c’est la pression syndicale qui a eu raison de lui.
Un autre membre du board nous a confirmé toutefois que Hoolash Lochee était peut-être trop strict.
N’est-ce pas les qualités requises pour ce job ? avonsnous demandé. Réponse : «Pour ce job oui, mais pas à la CWA.»
On nous confirme qu’aucune maldonne n’est reprochée à Lochee et que concernant Chandrasen Matadeen, une «omission» dans un document est la cause de sa suspension.
C’est en tout cas loin de l’accusation portée contre son adjoint, son protégé Yousouf Ismael, avec son contrat de Rs 100 millions. Chandrasen Matadeen n’a pas répondu à nos appels pour sa version des faits.
Selon nos informations, l’ordre de faire partir Hoolash Lochee serait venu non du board mais bien du ministre Joe Lesjongard. Contacté, ce dernier non plus n’est pas revenu vers nous.
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