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Affaire «Bal Kouler»: «Il n’y a eu aucune manipulation de la bande-son»

10 octobre 2021, 10:15

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Affaire «Bal Kouler»: «Il n’y a eu aucune manipulation de la bande-son»

Son nom avait été cité par Patrick Soobhany lors de la séance portant sur la motion de la défense contestant la recevabilité de la pièce à conviction. En l’occurrence le téléphone que le promoteur immobilier aurait utilisé pour enregistrer la conversation qu’il a eue avec Raj Dayal. Le journaliste Yaasin Pohrun a ainsi été appelé hier devant la division financière de la cour intermédiaire dans le sillage de cette motion. Cela, dans le cadre du procès intenté à Raj Dayal faisant l’objet d’une accusation formelle de «bribery by public official» dans l’affaire «bal kouler».

Selon le promoteur immobilier, le journaliste Yaasin Pohrun se trouvait au bureau de Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel (SC), lors de sa rencontre avec l’avocat et concède également que la même conversation avait été diffusée sur les ondes d’une radio privée. Yaasin Pohrun a ainsi expliqué en cour les circonstances de sa présence au bureau du SC le jour où Patrick Soobhany s’y trouvait pour lui faire écouter la bande-son.

«D’habitude, je rencontre des contacts et, ce jour-là, vers le 14 ou 15 heures, Patrick Soobhany, que je ne connaissais pas, s’est rendu au même endroit que moi. J’ai été informé de ladite situation entourant cette conversation et comme Me Mohamed avait du mal à entendre le son, il m’avait demandé de transférer l’enregistrement sur mon ordinateur portable», a soutenu le journaliste, qui compte plus de 12 ans dans la presse.

«Cela m’a pris cinq minutes pour transférer l’enregistrement», confie celui qui estime que cette affaire relève d’un intérêt public. Me Jacques Panglose, de la défense, lui a alors demandé s’il y a eu manipulation du téléphone. Ce à quoi le journaliste a répondu n’avoir fait que du copiercoller. «Le mot manipuler n’est pas approprié dans notre jargon journalistique. C’est plutôt un exercice de transfert de son d’un appareil à un autre. Il n’y a eu ni manipulation ni tampering with recordings comme vous le dites», a expliqué Yaasin Pohrun. Il a souligné avoir même été appelé à donner sa version des faits au siège de l’ICAC dans cette affaire.

Les séances portant sur cette motion se poursuivront devant les magistrates Nalini SenevrayarCunden et Naddiyya Dauhoo le 15 octobre, avec le témoignage de l’enquêteur Mahomed de l’ICAC.