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Facebook en ‘panne’: un million d’internautes mauriciens en panique

10 octobre 2021, 17:00

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Facebook X WhatsApp

Facebook en ‘panne’: un million d’internautes mauriciens en panique

Les Mauriciens sont de plus en plus accros aux réseaux sociaux. La preuve : 1 018 200 internautes à l’île Maurice sont membres du célèbre réseau social Facebook. Selon napoleoncat.com, cela représente 79 % de la population qui sont présents sur Facebook. La tranche d’âge 25-34 ans est en majorité, représentant près de 300 000 utilisateurs (29.4 %) des internautes mauriciens. La répartition des genres indique 52.3% d’hommes et 47.7 % de femmes. Toutefois, ce nombre pourrait être moindre, car des utilisateurs utilisent deux profils Facebook en moyenne, pour séparer vie publique et vie privée.

Maurice a été l’un des premiers pays à adopter Facebook lorsque le déploiement s’est fait en 2006. Mais le processus s’est fait lentement jusqu’à la libéralisation des prix d’Internet, qui continuaient de baisser et les smartphones qui devenaient plus accessibles. Bien qu’il n’y ait pas d’étude sur le nombre d’heures que passent les internautes mauriciens, la présence en ligne donne une indication de 12 à 14 heures par jour. Selon le Mauritius Internet Exchange Point (MIXP), dès 8 heures du matin jusqu’à 23 heures, le trafic est dense sur la Toile et 61 % des contacts sont réalisés à partir d’un smartphone. Le nombre d’interactions donne une idée que durant les heures de bureau, le trafic est moins dense.

Cette semaine, nous avons pu constater à quel point Facebook est ancré dans notre quotidien, où l’on ne veut pas rater les ragots, blagues, mêmes, vidéos, partages entre amis, et un moyen de garder contact avec nos amis et proches à l’étranger. Grâce à Facebook, il n’y a aucune barrière. Et pourtant le réseau social a connu une panne de six heures, privant ainsi un million d’internautes mauriciens. Sarah Thandrayen croyait que sa fille pompait la connexion Internet. Elle a pu s’occuper malgré la panne. «J’ai profité pour faire de la place sur mon téléphone en attendant que Facebook marche. J’utilise les réseaux pour parler à mes proches à l’étranger et pour avoir les informations en instantané. J’avais l’impression d’être coupée du monde», fait ressortir cette mère de famille.

Bien que les internautes aient patienté ou téléchargé Signal, Viber et Telegram, les entreprises numériques ont connu de vraies difficultés. Thomas, un professionnel du secteur, explique à l’express que le business numérique a pris un coup, car les clients communiquent plus par WhatsApp. «C’était un cauchemar pour l’envoi des contenus, pour la validation, entre autres. Nous avons dû créer des adresses Gmail pour communiquer avec ces derniers», confie Thomas. Un autre professionnel explique que sa plateforme dépend des réseaux sociaux et que cela a entraîné des conséquences pour son business.

Une chose est sûre, au lendemain de la panne, les Mauriciens ont repris leurs habitudes, soit en se moquant de Facebook, avec des mêmes à la sauce Squid Game, visionnée par beaucoup durant la panne Facebook. Toutefois, une question reste ? Après cette énième panne et les révélations des lanceurs d’alertes, va-t-on se décider à quitter Facebook ? Rien n’est sûr, car nous sommes accros aux réseaux sociaux.

Pourquoi ça a bogué ?

Facebook a subi une panne technique qui a privé les internautes de ses services. Pour faire simple, lorsque vous tapez l’adresse facebook.com, votre navigateur transforme cela en une adresse IP (1.1.1.1 par exemple), connue comme le Dynamic Name System (DNS) pour se connecter facilement aux serveurs de Facebook. Pour trouver son chemin plus facilement, les réseaux utilisent le Border Gateway Protocol (BGP), un moyen pour se connecter à travers des réseaux plus rapidement. Ainsi les machines des utilisateurs n’arrivaient ni à décrypter le DNS, ni à trouver leur chemin à travers le BGP. Face à des données erronées, les serveurs de Facebook ont été déconnectés d’Internet privant les utilisateurs de leurs services.

 

Des modérateurs de Kreol Morisyen embauchés

<p><em>Facebook </em>et les internautes mauriciens échappent au filtre sur les réseaux sociaux. L&rsquo;<em>Information and Communication Technologies Authority</em> (ICTA) a abandonné le projet de filtrer les réseaux sociaux après une levée de boucliers de la société civile, des communautés d&rsquo;internautes et des géants d&rsquo;Internet. Il a été décidé que <em>Facebook</em> recrute des modérateurs qui sont des locuteurs de Kreol Morisien, même de la diaspora, pour son bureau en Afrique du Sud. Aucune information n&rsquo;est disponible sur le choix d&rsquo;un candidat. De plus, la <em>Computer Emergency Response Team Mauritius </em>(Cert-MU) sera l&rsquo;agence qui transmettra les requêtes pour enlever des postes inappropriés. Une équipe de <em>Facebook</em> est attendue à Maurice pour une prise de contact et former des Mauriciens aux nouvelles technologies.</p>